Primé fin 2016 du Prix Format Court au Festival Court Métrange, Simon Cartwright fait partie désormais de ces cinéastes à suivre. De « Sernity Now » à « Manoman » en passant par « the Astronomer’s Sun », Simon Cartwright cultive un cinéma de la métamorphose. C’est en explorant toutes les possibilités de l’animation qu’il crée des personnages fatalement perturbés et qui, le temps d’un voyage comme dans « Serenity Now », ou le temps d’une thérapie comme dans « Manoman », dévoilent aux spectateurs leur intérieur entaché des craintes socialement partagés par tous.
C’est grâce à un travail minutieux à la fois des décors et du montage que ces craintes surgissent à l’image, troublent et au final réjouissent tant les propos se retrouvent transcendés. De la recherche ardente d’une masculinité à affirmer à une véritable vision mortifère et guerrière de notre société, le réalisateur anglais ose mettre des mots sur ce qui angoisse beaucoup sans demi-mesure. Simon Cartwright ne se contente pas de faire un cinéma qui plaît, bien au contraire, ses personnages souvent muets racontent leur époque avec une touche de poésie angoissante. En cela, Simon Cartwright assoit son univers quelque peu déjanté sans concession.
Retrouvez dans ce focus :
– La critique de « Manoman »
– La critique de « Serenity Now »
– L’interview de Simon Cartwright