Animation, 2015, 4’20″, Canada, Les Productions Unité centrale, Theodore Ushev
Synopsis : Sonámbulo est un voyage surréaliste à travers les formes et les couleurs, inspiré du poème « Romance Somnambule » de Federico García Lorca; une poésie visuelle qui se déploie au rythme d’étranges rêves et de nuits passionnantes.
Alors que Vaysha, l’aveugle fera (on l’espère) peut-être partie des courts retenus au second tour des Oscars, Sonámbulo, le précédent film de Theodore Ushev, animateur canadien d’origine bulgare, a été mis en ligne il y a quelques jours par le studio d’animation croate Bonobo.
Le travail d’Ushev que nous avons interviewé à Clermont-Ferrand en 2012 est intéressant à suivre sur la durée. Aucun film ne se ressemble, le graphisme se réinvente à chaque projet, et le court continue à l’animer (jeu de mots) avec/malgré les années.
Prenez Sonámbulo par exemple. Introduit par un vers de Federico Garcia Lorca, ce petit film de moins de 4 minutes, est un poème visuel et musical, superbement rythmé, jouant avec les formes, les couleurs, les silhouettes, les mouvements, les apparitions et les disparitions, l’abstrait et le surréalisme. Sublimée par le tango enjoué du musicien bulgare Kottarashky, cette œuvre hypnotique, digne héritière de Miro et McLaren, est un joyeux foutoir traversé par une multitude de détails et de plans les plus incroyables les uns que les autres. « Un poème audiovisuel au rythme palpitant qui respire l’âme des Balkans ».