Une fois n’est pas coutume. La critique d’un film, fidèle à son histoire, s’exprime en rimes.
Achevé à Folimage, l’année passée
Un studio proche de l’image animée
Bisclavret, le premier film d’Emilie Mercier
Est librement adapté d’un lai réputé
Ce joli poème de Marie De France
A récupéré à Bruz deux récompenses
Le grand prix Média, le Prix Emile Reynaud
À la clôture, avant le rituel pot
C’est un conte charmant et un peu féroce
Qui narre en vers le destin bien atroce
D’un suzerain se transformant en loup-garou
Les soirs de pleine lune, à l’insu de tous
Ces évènements se passent en Bretagne
Découvrant cette vérité, sa compagne
Ecoeurée de vivre avec un animal
Révèle son secret à un chevalier rival
Ils s’entendent pour lui voler ses affaires
Et l’homme loup, trahi, est condamné à l’enfer
Mais son absence inquiète son ami, roi
Qui, ne l’oublions pas, représente la loi
Cette fable, proche du conte du Loup-garou
De Michel Ocelot, l’auteur de Kirikou
Mêlant féminisme et infidélité
Est très moderne pour être aussi datée
Bisclavret séduit pour sa jolie musique
Et naturellement pour son esthétique
Le film joue beaucoup sur l’aspect décoratif
Grâce au vitrail, à la couleur et au motif
Le film fait penser à des tableaux illustrés
Par ses aplats, sa narration et sa clarté
Avant d’opter à Saint-Luc pour l’animation
Emilie Mercier faisait de l’illustration
Ce choix a payé tant ce film est réussi
Dix ans ont été requis pour lui donner vie
Le charme pare son univers visuel
Unique dans l’animation actuelle
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Article associé : l’interview d’Emilie Mercier