Ce mardi 8 octobre 2024 débutait le FIFIB (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux), un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles bordelais. Face à une actualité violente et désolante, le cinéma est un espace d’espoir et de lutte. C’est ce que met en évidence la programmation de cette 13ème édition marquée par le mot « Désobéir » et qui veut ainsi « partager des films qui pansent nos plaies dans l’imaginaire et nous donnent du courage dans le réel » (Édito).
Chaque année, le FIFIB propose trois compétitions immuables : la compétition internationale longs-métrages, la compétition contrebande (qui met en avant des films qui se font en dehors des schémas de financement classique) et la compétition française courts-métrages. Avec pour but de mettre en lumière le meilleur du cinéma indépendant 2024, ces trois compétitions permettent de découvrir des films innovants et comme le démontre la compétition contrebande, des films nés d’une nécessité de créer. Pour élire les prix de cette édition 2024, deux jurys. Pour les longs métrages, celui-ci est composé de l’acteur Erwan Kepoa Falé (Dustin, Le lycéen, Eat the night), de l’humoriste Nora Hamzawi et du réalisateur et cofondateur de l’association culturelle Chrysalide à Alger : Karim Moussaoui (En attendant les hirondelles, Les jours d’avant). Côté contrebande et courts métrages, le jury est formé d’Emma Benestan, réalisatrice de Fragile et de Animale (son deuxième long-métrage présenté à la Semaine de la Critique à Cannes), de l’actrice Ella Rumpf (César de la révélation féminine en 2024 pour Le Théorème de Marguerite) et de Gala Hernández López, artiste-chercheuse et cinéaste, dont le film La Mécanique des fluides remporta le Grand Prix Contrebande de l’année 2023, ainsi que le César 2024 du meilleur court métrage documentaire.
Parallèlement à cela, le festival comporte de nombreuses catégories hors-compétition avec par exemple un hommage à Pascale Ogier, une rétrospective Miguel Gomes (présent durant le festival), ou encore des focus sur Alain Guiraudie et Coralie Fargeat. D’autres programmes comme « Se Défendre » : une sélection marquée par la nécessité de contrer l’actualité en rendant la parole aux populations dominées avec des films provenant de la Palestine, du Liban ou du Sahara occidental, viennent souligner l’identité engagée du FIFIB.
Les festivaliers pourront apprécier la présence de nombreux.se.s cinéastes venu.e.s présenter leur dernière création au travers de plusieurs avant-premières. Ainsi, se retrouveront Alexis Langlois pour son film Les Reines du drame, présenté lors de la Semaine de la Critique à Cannes en 2024, Ludovic et Zoran Boukherma accompagnés de Paul Kircher pour Leurs enfants après eux, ou encore Agathe Riedinger et son film Diamant Brut découvert au Festival de Cannes en compétition officielle.
Les soirées se poursuivent au village Mably (centre névralgique du festival situé Cours Mably) où les spectateurs peuvent retrouver la projection des épisodes de la série DJ Medhi : Made in France et des DJ set enflammés. Le festival accueille d’autres temps forts constitués d’échanges et de rencontres dans divers lieux culturels de Bordeaux, comme par exemple des rencontres métiers autour des métiers de directeur de la photographie ou celui de costumière, ou la sortie de résidence des lauréat.e.s du C.L.O.S (une résidence artistique pour des cinéastes issu.e.s de pays francophones, organisée avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et du CNC).
Le festival se terminera le dimanche 13 octobre avec la Cérémonie de clôture et l’avant-première du film Planète B d’Aude Léa Rapin.
Retrouvez dans ce focus :
– L’interview de Erwan Kepoa Falé, membre du jury de la compétition internationale longs métrages
– L’interview de Alexis Diop, réalisateur de Adieu Emile et Avant Tim
– L’interview de François Robic. réalisateur de Des hommes désintéressés