Lancé le 16 mars, My Darling Quarantine Short Film Festival est un festival en ligne de courts-métrages visant à soutenir le monde du court et à récolter des fonds pour les organismes de santé en cette période de pandémie. Il se déroule en ce moment sur la plateforme “Talking Shorts” jusqu’à la fin de la quarantaine. Format Court vient de rejoindre le projet en tant que partenaire.
Enrico Vannucci, conseiller court-métrage au Festival de Venise et programmateur au Marché du film de Turin, en est à l’origine : « Face à cette situation, alors que j’étais confiné à la maison, j’ai eu l’idée de créer un festival de court-métrages en ligne à propos de cette crise pour amasser des fonds afin de venir en aide aux différents intervenants du milieu de la santé ».
De nombreux programmateurs à travers le monde participent au projet afin de proposer des films quotidiens, de Cannes à Berlin en passant par Locarno ou Vienne.
Ce festival en ligne s’est axé autour d’un thème bien précis, révélateur de cette période de troubles : la dystopie. Face à l’annulation de nombreux festivals, le collectif de programmateurs internationaux a tenté d’amoindrir les dégâts en continuant à diffuser régulièrement des films.
Chaque semaine, depuis près de 2 mois, un programme de 7 courts-métrages est proposé au public qui a la possibilité de voter pour son film préféré. Les votants, comme les personnes extérieures, sont invitées à participer à la cagnotte mise en place par le festival. 50% des fonds seront reversés à Médecins Sans Frontières et les 50 autres aux institutions culturelles qui en auront le plus besoin.
Pour faire un don, cliquez ici : https://talkingshorts.com/festivals/my-darling-quarantine-short-film-festival
Pour aller plus loin, nous avons demandé à l’un des fondateurs du projet, Niels Putman, par ailleurs Rédacteur en chef de Kortfilm.be, l’excellent site dédié au court-métrage en Flandre (Belgique), de nous soumettre un film de son choix, programmé dans le cadre de My Darling Quarantine Short Film Festival. Il a opté pour Yellow Fieber de la réalisatrice grecque, Konstantina Kotzamani, déjà évoquée sur Format Court pour deux de ses courts, Electric Swan et Washingtonia.
« Dans Yellow Fieber, Athènes est couvert d’une étrange poussière jaune, considérée à tort, au départ comme du soufre. Très rapidement, pourtant, la fièvre jaune éclate, comme une maladie venue de loin. Dans le contexte de la crise actuelle et et au regard de son arrivée en Europe, je pense que ce film est une excellente approche poétique de la période à laquelle nous sommes tous confrontés. C’est une histoire sur la perte d’une ville, présente et lue comme un poème. »