Fiction, 17′, 2015, France, Association Equinok Films
« Un film qui sert à rien », « De la provoc’ pour provoquer », « Difficile d’associer le mot culture et le court métrage La Ville s’endormait ». Voici un aperçu des titres honorifiques que s’est attribué La Ville s’endormait, premier court métrage du duo Owen Morandeau et Thibault Le Goff. C’est que le film a du goût et de l’odeur, celui de rouge à lèvre bon marché et celle de la bière séchée. La Ville s’endormait, c’est aussi un décor, Saint-Brieuc. La préfecture des Côtes d’Armor dont sont originaires les réalisateurs/comédiens révèle ici une population noctambule et marginale repoussée dans d’obscurs troquets, dans des coins, dans des fourrés. Rappelant l’écrivain Charles Bukowski, Morandeau et Le Goff empoignent des éléments scabreux et sordides pour en extirper un suc, un nectar particulier. Les amateurs de fromages bien faits et de pâtés chauffés au soleil s’y retrouveront, si ça sent, c’est qu’c’est bon. Et même beau.
Synopsis : « Ma belle, je te croyais déjà morte. Je te l’aurais payé moi, ton calva. Je t’offrirai tous les calvas du monde. Je distillerai mon propre calva, et il portera ton nom, ma belle… »
La Ville s’endormait a été notamment remarqué dans le cadre du Festival du film de l’Ouest, avec une mention spéciale de la Presse. Le Festival, qui fait honneur au cinéma émergent de Bretagne, fêtera sa 8ème édition du jeudi 8 au dimanche 11 juin 2017 à Betton (près de Rennes) et d’autres lieux d’Ille-et-Vilaine.
Léo Dazin, membre du Comité de sélection du Festival et Président d’Equinok Films