Fiction, 9′, 2003, États-Unis, Florida State University
Synopsis : Aux Etats-Unis, Aadid travaille de nuit dans une laverie. Suite aux événements du 11 septembre, le nettoyage des drapeaux américains est gratuit. Aadid est amoureux de sa collègue Adela, qu’il considère, en fin connaisseur de Napoléon qu’il est, comme « sa Joséphine ».
Membre du Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages de la 70e édition du Festival de Cannes, Barry Jenkins, oscarisé cette année pour Moonlight, a réalisé plusieurs courts-métrages dont certains sont des commandes. La plupart d’entre eux se trouvent sur le net (on vous laisse les découvrir).
À la veille de la remise des prix des films d’écoles à la Cinéfondation, nous vous invitons à découvrir My Josephine, le premier court-métrage de Barry Jenkins qu’il a réalisé il y a plus de 10 ans, alors qu’il était encore étudiant à la l’université d’État de Floride. Ce film de jeunesse, qu’il décrit comme « son préféré » sur sa page Vimeo, a été écrit peu après le 11 septembre. Il sera réalisé en 2003.
Dans une laverie, une jeune homme, Aadid, tombe amoureux de sa collègue Adela. Elle est à ses yeux le véritable amour, la « Joséphine » de Napoléon. Ensemble, ils nettoient gratuitement des drapeaux américains après les attentats de septembre 2001 au nom de l’effort patriotique, ce qui ne représente pas trop de travail car « ce qui ne touche jamais le sol ne devrait pas être sale ».
À l’époque du film, Barry Jenkins expérimente les tournages et fait la connaissance de son futur chef opérateur James Laxton qui l’accompagnera sur ses projets futurs dont bien sûr Moonlight. Le sens de la narration, la sensibilité et l’esthétique de ce court se retrouveront d’ailleurs dans son dernier long-métrage. Dans cette toute première chronique, on aime tout particulièrement les ralentis, les flous, les mains dans l’eau et les plans de machine à laver, accompagnés par une B.O. sympa et éclairée.