Vendredi soir, la salle Pleyel a remplacé le Théâtre du Châtelet pour la traditionnelle cérémonie des Cesar. Malgré la présentation toujours aussi navrante des prix du court, trois films (et non deux) ont été récompensés par les votants de l’Académie.
Concernant le Meilleur Film de Court Métrage, si 4 films sur 5 étaient réalisés par des femmes (fait suffisant rare pour le souligner), les résultats des votes ont distingué deux films ex aequo : Maman(s) de Maïmouna Doucouré et Vers la tendresse d’Alice Diop.
Très émue, Maïmouna Doucouré a rappelé que la France avait besoin de se raconter dans pluralité. Elle a évoqué sa mère qui, quand elle lui parlait de son désir de faire du cinéma, lui disait : « Il n’y a pas de place pour les gens comme nous. Est-ce que tu vois des gens qui te ressemblent ? ».
Alice Diop, aussi très touchée, a parlé des voix de son film, souvent inaudibles, celles de son film comme celles qui « portent peu, pas assez, voire plus du tout : Théo Luhaka, Adama Traoré, Bouna Traoré, Zyed Benna, … ».
Bonne info : nous diffuserons Vers la tendresse le jeudi 9 mars prochain à 20h30 au Studio des Ursuline (Paris, 5ème), en présence de l’équipe (soyez au rendez-vous !).
Côté animation, Celui qui a deux âmes de Fabrice Luang-Vija (qui a eu la bonne idée de rappeler les lettres de noblesse du court et la motivation à continuer à en faire encore à 50 ans) décroche la timbale parmi les 4 films nommés.