Animation, 12’42 », France, 2011, G.R.E.C
Synopsis : Dans une ville où tout est construit autour de la lettre R et où l’on parle et ne pense qu’en « R ». La nuit, lorsque tout le monde dort d’un « R »onflement profond, des signes étranges naissent sur les murs.
Conçu en papiers découpés noir et marron au graphisme épuré et simple, ce court d’animation introduit une véritable critique d’un siècle qui a pu voir révolutions et évolutions. Il nous projette dans une narration poétique sur fond politique.
Si l’on se souvient des totalitarismes qui régnaient et règnent encore dans certains endroits du monde, on se rappelle également des premiers inventeurs qui purent créer, imaginer, penser différemment une société parfois sectaire et faire avancer l’Histoire.
Dans cette histoire avec un petit « h », le « R » est le dénominateur commun. Un jeune homme va mettre à contribution ses créations enfantines pour casser les codes sociétaux.
C’est donc un sujet universel à toutes les civilisations qui est mis en perspective dans ce film. Une censure qui s’échappe, telle une nappe d’huile, si un événement non contrôlé par les institutions est capable de mettre en péril l’État.
Torture et prison, hypocrisie et injustice sont condensées tel un substrat littéraire et cinématographique qui ravive notre mémoire collective. Ici, autour des mots et des lettres, on débouche sur la question de la liberté d’expression ainsi que sa réappropriation ou de sa remise en cause.