Découvert à Brest, primé à Villeurbanne (Prix des Industries Techniques du Cinéma Rhône-Alpes à la meilleure production, Mention spéciale Format Court), présenté ce jeudi 8 janvier 2015 au Studio des Ursulines en présence de l’équipe, bientôt à Angers et Clermont, Stella Maris de Giacomo Abbruzzese est une fiction stimulante que ce soit pour son sujet extrêmement original, les fessiers de ses personnages masculins et la force de son scénario.
Giacomo Abbruzzese a déjà réalisé plusieurs courts-métrages avant et après son passage au Fresnoy. Habitué à tourner partout sauf en France, il nous a beaucoup surpris en fin d’année avec son dernier travail, Stella Maris. Toujours aussi militant mais moins dérangeant que dans ses films précédents, il a enfin fait le film qu’on attendait de lui, un film dans lequel on le sent pleinement en confiance pour aborder le long-métrage (en écriture).
Dans ce film tourné en Italie, trois groupes d’individus se croisent au moment de la procession annuelle de la Vierge dans le village local : une jeune femme et son père, l’illuminateur de la fête populaire, un groupe de prisonniers et le maire borgne. Autour d’une tradition (les détenus recouvrent la liberté si ils arrivent à toucher la statue de la Vierge en pleine mer), chacun est confronté à ses propres secrets, peurs et désirs.
Stella Maris est un film sur la lumière, l’obscurité, l’illumination (divine, ampoulée), la liberté, l’emprisonnement, l’engagement, le sacrifice, les croyances, la vilénie, l’amour et le mensonge. De ce film, on retient le rapport à la vérité et à la rédemption, l’hallucinante scène de fin, l’audace de ses francs-tireurs et son réalisme à l’italienne. Stella Maris, c’est enfin et surtout le film de fiction qui nous inspire et qui nous porte le plus depuis la fin de cette étrange année 2014.
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