Un des effets positifs du passage à la projection numérique est la nécessité de numériser les films anciens qui bénéficient, de ce fait, d’une restauration. Pour accompagner les coûts que ces travaux représentent, le Centre national du cinéma et de l’image animée a mis en place un soutien à la numérisation des oeuvres cinématographiques. C’est parmi ceux qui ont bénéficié de cette aide sélective que nous avons choisi les films de ce programme, une occasion de redécouvrir – ou de découvrir –, dans leur lustre originel, des courts métrages de renom. Entre l’animation de Jean-François Laguionie, l’essai documentaire de Maurice Pialat, les fictions signées Jean-Marc Moutout, Xavier Giannoli et François Ozon, cette sélection confirme une fois de plus la richesse et la variété d’écritures de la forme brève.
Jacques Kermabon
LA TRAVERSÉE DE L’ATLANTIQUE À LA RAME de Jean-François Laguionie, 1978, couleur, 21 mn, projection numérique. Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes 1978, César du meilleur court métrage d’animation 1979, Grand Prix du Festival international du film d’animation d’Ottawa 1979
Réalisation et image : Jean-François Laguionie. Scénario : Jean-François Laguionie et Jean-Pierre Gaspari. Montage : Claude Reznik. Musique : Pierre Alrand. Son : Glespari. Production : Médiane Films.
Au début, il ne s’agissait que de traverser l’océan, un exploit comme un autre. Mais il y a des voyages qui durent plus longtemps que prévu…
TOUT DOIT DISPARAÎTRE de Jean-Marc Moutout, 1996, couleur, 14 mn, projection numérique. Grand prix au Festival de Clermont-Ferrand 1997
Réalisation et scénario : Jean-Marc Moutout. Image : Valérie Le Gurun et Alexandre Monnier. Montage : Marie-Hélène Mora. Musique : Alain Besson et Toups Bebey. Décors : Guillemette Gille. Son : Éric Boisteau et Roland Boon. Interprétation : Romain Lagarde, Émile Abossolo Mbo, Bruno Lopez, Claude Brousse et François Gamar. Production : Grec.
À Paris, des hommes attendent un éventuel emploi journalier de déménageurs dans une agence d’intérim. Parmi eux, deux novices, Jean-Pierre et Théo, qui ne se connaissent pas. Ils se retrouvent en banlieue pour effectuer, croient-ils, un déménagement ordinaire.
L’AMOUR EXISTE de Maurice Pialat, 1960, noir et blanc, 20 mn, projection numérique. Lion de Saint-Marc au Festival de Venise 1961
Réalisation : Maurice Pialat. Image : Gilbert Sarthre. Montage : Kenout Peltier. Musique : Georges Delerue. Production : Les Films de la Pléiade.
La banlieue. Son passé, ses habitants, leurs vies. La grisaille. Grisaille de l’aurore et du crépuscule. Regard nostalgique et désespéré, empreint d’amertume, sur un univers clos…
L’INTERVIEW de Xavier Giannoli, 1997, noir et blanc, 18 mn, projection numérique. Palme d’or du court métrage au Festival de Cannes 1998
Réalisation et scénario : Xavier Giannoli. Image : Christophe Beaucarne. Montage : Raphaële Urtin. Musique : Philippe Hersant. Son : Adrien Nataf et François Musy. Interprétation : Mathieu Amalric, Philippe Pollet-Villard et Jean-Marie Winling. Production : Rectangle Productions.
Il y a dix ans, un jeune journaliste décroche un entretien avec l’un des derniers mythes hollywoodiens.
UNE ROBE D’ÉTÉ de François Ozon, 1996, couleur, 15 mn, projection numérique. Léopard d’or au Festival international du film de Locarno 1996
Réalisation et scénario : François Ozon. Image : Yorick Le Saux. Montage : Jeanne Moutard. Musique : Sheila. Décors : Sandrine Cayron. Son : Benoît Hillebrant. Interprétation : Frédéric Mangenot, Lucia Sanchez et Sébastien Charles. Production : Fidélité Productions.
C’est l’été. Sébastien aime Sheila. Lucia aime les garçons. Et Frédéric, lui, veut simplement se faire bronzer…
Infos pratiques
Mardi 10 décembre, séance à 20h30
MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad
Tarif : 7,90 € (cartes illimitées acceptées)