Festival de Cannes 2013

Le court à Cannes ou les confins étincelants des origines

Modération et tempérance ne sont habituellement pas les qualificatifs attribués au Festival de Cannes. Au contraire, l’événement prend ses quartiers dans les apparences les plus foisonnantes. Tout est prévu pour attirer et séduire. Le long tapis rouge est installé devant le palais. Les longs métrages réalisés par de grands cinéastes recouvrent la plupart des écrans, diamants officiels attendus par des centaines de spectateurs attroupés dans des fils interminables. Les longues robes aguicheuses des actrices se déploient sous les regards affamés des photographes. Les longues soirées divertissantes s’enchaînent dans les hôtels cinq étoiles et les villas côtières. Et les longues averses taquinent parfois les festivaliers, pour le plus grand plaisir des vendeurs à la sauvette.

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Mais il ne faut pas trop se fier aux apparences. Outre ce spectacle de grandeur et de débauche, le Festival de Cannes offre à sa manière un espace non négligeable à la concision et à l’expérimentation. Chaque section — Compétition Officielle, Cinéfondation, Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la critique — partagent le point commun de présenter une sélection de courts métrages. Et oui, les films de courte durée, ces pierres précieuses et exigeantes, ont aussi droit à leurs honneurs.

Objets surprenants de genres divers, tantôt développant une dramaturgie classique, tantôt proposant une forme novatrice, voire dérangeante, ces films parviennent ainsi aux yeux du public. Il s’agit des premières lumières de potentiels réalisateurs de la longueur, des rayons audacieux et fragiles qui alimentent — certainement pas dans la lumière, plutôt subrepticement, dans l’ombre, sans même que la majorité s’en aperçoive — les feux de la rampe.

Désireuse d’ouvrir des discussions autour de ces puissantes étincelles, l’équipe de Format Court vous invite à suivre le Festival de Cannes en tournant les regards vers la brièveté en clair-obscur. Histoire de prendre part aux festivités non depuis le centre de la confirmation, mais depuis les marges de la tentation. En somme, depuis les confins des origines.

Mathieu Lericq

Retrouvez dans ce Focus :

Les interviews

Eduardo Williams et Amaury Ovise, réalisateur et co-producteur de « Que je tombe tout le temps ? » (France, Quinzaine des Réalisateurs)

Gudmundur Arnar Gudmundsson, réalisateur de «  Hvalfjordur » (Le Fjord des Baleines), (Islande, Compétition officielle)

Oscar Ruiz Navia et de Guillaume de Seille, réalisateur et co-producteur de « Solecito » (Colombie, Danemark, France, Quinzaine des Réalisateurs)

Annarita Zambrano, réalisatrice de « Ophelia » (France, Compétition officielle)

Sarah Hirtt & Jean-Jacques Rausin, de la cinéphilie à la professionalisation (Belgique, Cinéfondation)

“ L’Aurore boréale ” par Keren Ben Raphaël, Rémi Bertrand, Ana et Hippolyte Girardot, Delphine et Élise Benroubi

Hu Wei et Julien Féret, réalisateur et producteur de « La Lampe au beurre de Yak » (Chine, France, Semaine de la Critique)

Ali Asgari, réalisateur de « Bishtar Az Do Saat » (« More than two Hours ») (Iran, Compétition officielle)

Omoï Sasaki, réalisateur de « Inseki + Impotence », et Yuko Nobe, en charge de la promotion internationale des courts métrages japonais (Japon, Compétition officielle)

Jane Campion, Présidente du Jury de la Cinéfondation et des courts métrages

Adriano Valerio, réalisateur de « 37°4S »(France, Compétition officielle)

Dénes Nagy, réalisateur de « Lágy Eső » (Hongrie, Belgique, Suisse, Quinzaine des Réalisateurs)

Les reportages

Les critiques de films

Le Quepa sur la Vilni ! de Yann Le Quellec (France, Quinzaine des Réalisateurs)

– « Hvalfjordur » (Le Fjord des Baleines) de Gudmundur Arnar Gudmundsson (Danemark, Islande, Compétition officielle)

« Solecito » de Oscar Ruiz Navia (Colombie, Danemark, France, Quinzaine des Réalisateurs)

« Bishtar Az Do Saat » (Plus de deux heures) d’Ali Asgari (Iran, Compétition officielle)

« La Lampe au beurre » de Yak de Hu Wei (Chine, France, Semaine de la Critique)

« En attendant le dégel » de Sarah Hirtt (Belgique, Cinéfondation)

« Ophelia » d’Annarita Zambrano (France, Compétition officielle)

« Que je tombe tout le temps ? » d’Eduardo Williams (France, Quinzaine des Réalisateurs)

« The Opportunist » de David Lassiter (États-Unis, Semaine de la Critique)

« Pátio » d’Aly Muritiba (Brésil, Semaine de la Critique)

« 37°4S »  d’Adriano Valerio (France, Compétition officielle)

– « Swimmer » de Lynne Ramsay (Royaume-Uni, Quinzaine des Réalisateurs)

« Olena » d’Elżbieta Benkowska (Pologne, Compétition officielle)

« Océan » d’Emmanuel Laborie (France, Semaine de la Critique)

« Going South (Vers le Sud) » de Jefferson Moneo (Canada/USA, Cinéfondation)

« Lágy Eső » (Bruine) de Dénes Nagy (Hongrie, Belgique, Suisse, Quinzaine des Réalisateurs)

« Inseki to impotence » de Omoi Sasaki (Japon, Compétition officielle)

« Pouco mais de um mês » d’André Novais Oliveira (Brésil, Quinzaine des Réalisateurs)

« Exil » de Vladilen Vierny (France, Cinéfondation)

Les actus

Cannes, la Palme d’Or du court métrage & les deux Mentions Spéciales

Le palmarès de la 16e édition de la Cinéfondation

Quinzaine des Réalisateurs, Prix Illy du court métrage

52ème Semaine de la Critique, le palmarès des courts

Cannes 2013, les 9 courts métrages en compétition officielle

Quinzaine des Réalisateurs : les neuf courts retenus

Semaine de la Critique, la sélection courte 2013

Cannes 2013 : la sélection de la Cinéfondation

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