Depuis trois mois, Tomas, le magicien raté et formidable d’ « Instead of Abracadabra », réalisé par Patrik Eklund, vous apparaissait sur la page d’accueil de Format Court, en accompagnement de l’édito de février. Ayant attrapé quelques crampes au bras droit, à force de tenir sa baguette à l’horizontale, il a finalement opté pour un congé sabbatique au Nouveau Mexique. Ayant appris la nouvelle, Tania, la jeune fille du film homonyme de Giovanni Sportiello l’a remplacé subitement, marteau au poing et sang chaud dans la poche.
Tomas avait retenu notre attention au moment de notre casting image ; il nous avait épaté dans la comédie burlesque d’Eklund, découverte au hasard d’une séance au festival du court métrage de Bruxelles en 2009. Une critique du film était parue sur le site, dans la petite foulée du festival et une (brève) rencontre avait été organisée au Festival de Cannes où le jeune réalisateur présentait « Slitage », un court métrage en réalité moins réussi que le précédent, à la Semaine de la Critique. Trois ans plus tard, nous avons eu un plaisir rare, celui de retrouver « Instead of Abracadabra » et de le programmer à l’occasion de notre toute première séance Format Court au Studio des Ursulines.
Un film pareil ne se montre pas tout seul. Le 8 mars dernier à Paris, « La Dérive » de Matthieu Salmon, « Oh Willy » d’Emma de Swaef et Marc Roels, « Fais Croquer » de Yassine Qnia ainsi que « #1 » de Noamir Castera l’accompagnaient. Cette projection ne se voulait pas non plus unique. Grâce à la confiance et à l’intérêt de Florian Deleporte, programmateur et directeur des Ursulines, nous avons initié un rendez-vous mensuel (la séance Format Court) tombant chaque deuxième jeudi du mois. Cela nous a offert l’opportunité de projeter la fois suivante (le 12 avril) « Sinner » de Meni Philip, « Dripped » de Léo Verrier, « Andong » de Rommel Milo Tolentino, « Je vais à Disneyland » d’Antoine Blandin et « Suiker » de Jeroen Annokkee, et celle d’après (le 10 mai), « Tania » de Giovanni Sportiello, « La vie parisienne » de Vincent Dietschy, « Posledný Autobus » de Ivana Laucikova et Martin Snopek, « Casus Belli » de Yorgos Zois et « Vivre avec même si c’est dur » de Pauline Pinson, Magali Le Huche et Marion Puech. Notre prochaine et dernière séance de l’année aura lieu le 14 juin prochain. Nous vous convions d’ores et déjà à bloquer cette date, à l’heure dite (20h30). La programmation sera affichée dans les jours à venir, comme à l’accoutumée.
A Format Court, nous croyons aux programmations de qualité et au lien social. A chaque séance, une rencontre est organisée avec les équipes des films et un verre est pris à proximité de la salle de cinéma, histoire de prolonger le moment partagé et de se retrouver tous ensemble, entre programmateurs, créateurs et spectateurs.
Les films que nous avons projetés jusqu’ici étaient originaires de France, de Belgique, de Suède, des Pays-Bas, d’Israël, de Slovaquie et de Grèce. Nous espérons poursuivre notre tour du monde en courts, par la suite, après la pause estivale, au moment de la reprise de ces projections, au mois de septembre. En attendant, Format Court est partenaire des séances Short Screen à Bruxelles, également mensuelles et internationales. La prochaine projection aura lieu bientôt (le 31 mai). Si d’aventure, vous étiez dans le coin, n’hésitez surtout pas à y pointer le petit nez, la programmation en vaut le détour.
Nous n’oublions évidemment pas, malgré la part importante de cet édito accordée à l’aspect diffusion du court métrage, à vous mettre en relation avec le contenu rédactionnel du site. Depuis le mois de février et le dernier sujet annoncé (le festival Anima), nous avons publié des focus consacrés à quatre festivals (Courtisane, Aubagne, Créteil, Millénium) et nous nous sommes intéressés à deux créateurs très distincts : Vincent Macaigne et Jean-Gabriel Périot. Dans les jours à venir, nous vous parlerons du festival de Cannes où nous sommes arrivés aujourd’hui, où il pleut intensément et où tout le monde est trempé, mais aussi du dernier festival de Bruxelles où de nouveaux films, très différents d’« Instead of Abracadabra », nous ont plu, ont retenu notre attention et nous ont fait rallumer l’ordinateur.
À vite.
Rédactrice en chef, trempée elle aussi