Fais-moi mal Johnny Johnny Johnny…
Par une étouffante après-midi d’été, de jeunes marins lascifs et désœuvrés paressent dans la torpeur d’une improbable jungle tropicale. Le vieil homme qui semble veiller sur cette joyeuse troupe s’absente pour faire quelques emplettes. Il n’en faut pas plus pour réveiller les instincts de ces vilains garçons… Malgré les recommandations du plus vieux d’entre eux ; à peine sortis de leur sommeil, ils sont soudain pris d’une furieuse envie de se gifler mutuellement ! S’en suit d’irrésistibles distributions de claques : une véritable Sissy Boy Slap Party.
Fidèle au Noir et Blanc et plus généralement à l’esthétique du cinéma des années 20 (cadrage, mise en scène, décors, montage…), Guy Maddin réalise ici un pur fantasme qui rappelle le très sulfureux Pink Narcissus de James Bidgood. Le réalisateur de « The Saddest Music in the World » parvient une nouvelle fois à régénérer le style des films qu’il convoque et provoque ainsi grâce à ce film une imaginaire rencontre entre les années folles et les films érotiques gays des années 70 : un vrai bon moment de cinéma.