Lundi 17 octobre à 18h30, dans le cadre de la 10e Fête du Cinéma d’animation organisée par l’AFCA et à l’occasion du Festival Estonie Tonique, Festival estonien à Paris et en Ile-de-France (octobre-novembre 2011), l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (l’ENSAD) accueille une projection de films d’animation Estoniens de Priit Pärn et du studio Eesti Joonisfilm. Un programme de 108 minutes qui viendra illustrer l’imagination débordante de tous les réalisateurs issus de ce studio, tout à la fois empreint de l’esprit du surréalisme et d’humour absurde.
Films programmés
Hotel E de Priit Pärn (1992) – 29’
Gravitation de Priit Tender (1996) – 8’
Weitzenberg Street de Kaspar Jancis (2002)– 17’
Taste of Life de Ülo Pikkov (2006) – 11’40
A vegetated Director (a short story from an animated film Black) de Priit Tender (2007) – 2’5
Crocodile de Kaspar Jancis (2009) – 17’
Divers in the rain de Priit Pärn / Olga Pärn (2010) – 23’
Infos pratiques
Lundi 17 octobre à 18h30
Amphithéâtres Rodin et Bachelier
31, rue d’Ulm 75005 Paris
Entrée libre – Tout public
La magie dans les yeux, ils étaient à Paris pour accompagner la sortie de leur troisième long-métrage, « La Fée ». La femme aux taches de rousseurs, Fiona Gordon, et l’homme aux cheveux ébouriffés, Dominique Abel, forment un couple de théâtre reconnu en Belgique et ailleurs. Dans leur travail de cinéma, ils sont rejoints par le discret Bruno Romy. Sans avoir la vocation de faire du cinéma, mais seulement l’envie, ils ont constitué une œuvre cinématographique libre, sensible, cocasse et imaginative. Pour eux, réaliser des films signifie amener le théâtre au cinéma, « tout comme les pionniers du cinéma l’ont fait ».
Nous avons rencontré ce trio comique pour questionner leur parcours, du court au long-métrage, mais aussi leur méthode de travail, la valeur du rire et leur vision du monde contemporain. Il ne s’agit pas d’une interview classique mais d’une rencontre, en trois chapitres, où la fragilité des mots se confond avec la profondeur des idées.
Demain, dans la journée, juste avant la remise des Prix (dont le Prix Format Court attribué au Meilleur Premier Film), le Festival Paris Courts Devant, que nous suivons ces jours-ci, organise un rendez-vous musical, « Musique des Toiles », avec Benoit Basirico, journaliste & fondateur de Cinézik et Jean-Michel Bernard, compositeur de courts et de longs.
Un piano sous les doigts, jouant en direct sur des extraits de films, Jean-Michel Bernard raconte son travail, ses inspirations, ses choix, ses rapports avec les réalisateurs, l’histoire des thèmes et le cheminement qui le mène à l’élaboration d’une B.O. et pour finir, en live et en apothéose, un mini-concert…
Pianiste de jazz, improvisateur et showman né, Jean-Michel Bernard a travaillé avec les plus grands musiciens de jazz, et accompagné Ray Charles dans sa dernière tournée. Au cinéma, il collabore avec Michel Gondry : il écrit les chan-sons de « Human Nature » (2000), compose les B.O. de « La science des rêves » (2006) et de « Soyez sympas, rembobinez » (2008). À la rentrée 2011, deux films pour lesquels il a composé la B.0. sont prévus en salle : « Bienvenue à bord » d’Éric Lavaine et surtout « L’invention de Hugo Cabret » de Martin Scorsese. La séance sera conclue par un mini-concert, avec quelques invités surprise.
Infos pratiques
« Musique des Toiles » : dimanche 16 octobre – 16h, salle 1 – Festival Paris Courts Devant
Cinéma des Cinéastes – 7 avenue de Clichy, Paris 17ème
La 9ème édition du Festival de Brive (10-15 avril 2012), unique manifestation consacrée au moyen métrage en Europe, est à la recherche de films issus de pays européens. Organisées par la Société des Réalisateurs de Films, les Rencontres poursuivent ainsi la défense de la jeune création. Vous pouvez dès à présent inscrire vos fictions, documentaires de création, films expérimentaux, animations, d’une durée comprise entre 30 et 60 minutes et finalisés après le 1er janvier 2011. Les films tournés et projetés en pellicule ou en vidéo sont acceptés pour cette compétition européenne.
3. Envoyez votre film sur support DVD accompagné de la fiche générée par votre inscription en ligne (signature obligatoire) à l’adresse suivante:
SRF – Rencontres Européennes du moyen métrage
14 Rue Alexandre Parodi
75010 PARIS
Votre film doit impérativement être envoyé avant le 16 Février 2011 (cachet de la poste faisant foi). Tout envoi sans fiche d’inscription signée sera systématiquement rejeté. Les films ne correspondant pas aux critères de sélection (voir règlement) seront systématiquement rejetés.
Vous pouvez inscrire plusieurs films en suivant la procédure sur filmfestplatform.com. Les résultats de la sélection seront communiqués par mail à partir du 15 Mars 2011. Il est inutile de contacter le festival par téléphone.
« Walking on the wild side », un beau titre pour une histoire de malentendus. Ce 3ème court métrage du trio fonctionne autour d’une idée simple : le quiproquo, un des ressorts de la comédie populaire. L’homme, Dom, croit que Fiona est prostituée alors qu’elle travaille comme femme de ménage dans une maison close. Il fait donc appel à ses services sans comprendre le malentendu en cours.
Les réalisateurs débutent leur court métrage sur les chapeaux de roues sans faire l’impasse sur des gags topiques, tels que la rencontre violente et involontaire des deux personnages qui se rentrent littéralement dedans, et le premier dialogue construit autour des balbutiements et des tentatives avortées du personnage masculin. Ils montrent que la parole n’est jamais performative pour leurs personnages mais qu’elle n’est qu’accessoire. Dans « Walking on the wild side », elle ne dénoue en rien les situations de quiproquo, au contraire, elle les provoque. Le scénario d’une grande simplicité est appuyé par une mise en scène construite sur l’imprécision. Tout d’abord, le choix délibéré d’une image granuleuse nous fait pencher du côté des années 80. Les costumes et les décors vont d’ailleurs dans ce sens.
A tous points de vue le traitement de l’image rappelle le format super 8. Le film s’ouvre donc sur une imprécision temporelle. Par ailleurs, les points de vue s’avèrent multiples : plusieurs épisodes sont perçus à travers les yeux de Dom, en caméra subjective : la première rencontre avec Fiona, les plans sur les prostituées dans la rue…. Son regard se fait timide lorsqu’il se tourne vers ce « monde illégal ». Ces jeux de regards et de champ contre-champ préparent le malentendu en jouant sur le sens métaphorique de l’aveuglement. Dom est aveuglé par Fiona la première fois qu’ils se rencontrent et ne cherche aucunement à comprendre le sens de ce qu’il voit. Pourtant leur deuxième rencontre a lieu sur le palier d’une maison close alors que Fiona est en train de faire le ménage. Le spectateur comprend donc immédiatement la mésentente qui s’installe entre les protagonistes. S’en suivent par la suite des situations équivoques et des discussions à double sens. Une scène délicieuse en donne l’exemple : Fiona entre chez Dom après qu’il lui ait demandé ses services (il croit donc qu’elle est prostituée, alors qu’elle, elle vient faire le ménage) et en voyant le désordre de l’appartement, elle s’exclame naturellement « Vous avez besoin de moi ! » auquel le personnage masculin rétorque un « oui » mi-gêné mi-excité.
Formellement, le court-métrage met l’accent sur l’aspect pictural des scènes : les vitrines des prostituées constituent des sortes de tableaux vivants aux couleurs saturées et aux tons désuets, et les femmes deviennent elles-mêmes des figurines. Presque « choisifiées », elles trônent en maîtresses de la luxure dans leurs pièces de verre et demeurent mutiques. Les seconds rôles sont ainsi relégués dans l’arrière boutique et ne servent qu’à rappeler le malentendu fâcheux entre les deux personnages principaux.
Le film pourrait se terminer en tragédie, il se clôt en beauté grâce à une chute (dans les deux sens du terme) tragi-comique voire surréaliste : Dom tombe littéralement sur Fiona après un voyage vertical de plusieurs mètres. Cette chute finale est comme un condensé de l’esthétique promue par les cinéastes depuis leurs débuts, à savoir que « l’humour est [souvent] la politesse du désespoir ».
Synopsis : Un matin, un célibataire timide entre en collision avec une grande rousse. C’est le coup de foudre. Comment revoir cette femme que le destin a mise sur sa route ? La seule chose qu’il sait d’elle, c’est qu’elle travaille dans le quartier nord, là où les femmes vendent leurs charmes. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’elle est femme de ménage…
Parallèlement à sa compétition européenne, le Festival du court métrage de Brest a sélectionné 16 œuvres ultra courtes pour figurer dans sa compétition Cocotte Minute. Humour, dérision, provocation et fantaisie sont prévus au programme.
Miss Daisy Cutter de Laen Sanches / France
Next de Joshan Esfandiari Martin / Allemagne – Autriche
Skáksaga d’ Ingvar Stefansson / Islande
Artalde d’Asier Altuna / Espagne
Porozmawiaj Z Nnim d’Agata Pretka / Pologne
Loft de Gareth Chambers / Irlande
Nesiseka siandien de Dovile Sarutyte et Linas Dabriska / Lituanie
Sarena Laza de Milos Tomic / République Tchèque
Falling d’Adriano Cirulli / Royaume-Uni – Italie
Ronaldo de Jan-Eric Mack et Jan Mettler / Suisse
Album de Gian Laudio Pallota / Italie
Hurdy Gurdy de Daniel Pfeiffer et Daniel Seideneder / Estonie – Allemagne
Behind The Wall d’Elbe Stevens / Pays-Bas
The Illustrated City de Jan Andersson / Finlande
Maybe… de Pedro Resende / Portugal
The City, Five Years Older de Dirk Koy / Suisse
Brest accueille depuis 26 ans un festival européen de courts métrages. C’est une tradition depuis trois ans : revoici la liste des films maintenus par le comité de sélection du festival. Beaucoup de films nous apparaissent comme inédits, et leurs pays d’origine (Slovaquie, Roumanie, Islande, Suède, …) nous attirent d’ores et déjà. En attendant notre Focus sur le festival qui se tiendra du 8 au 13 novembre, découvrez les titres qui seront prochainement départagés par le Jury.
Compétition 1
Crossing Salween de Brian O’Malley / Irlande
Hidden Soldier de Alejandro Suárez Lozano / Espagne
Strung Love de Victor Dragomir / Roumanie
Lost Tracks de Jon Stanford / Royaume-Uni
Skallamann de Maria Bock / Norvège
Compétition 2
Sing Me to Sleep de Magnus Arnesen / Pologne
MPU – Medizinisch Psychologische Untersuchung de Robert Bohrer / Allemagne
Krass de Tomas Johannesson / Islande
Pizzangrillo de Marco Gianfreda / Italie
Kattenkwaad de Nova van Dijk / Pays-Bas
Sailcloth d’Elfarel Adalsteins / Royaume-Uni
Compétition 3
J’Aurais Pu Être une Pute de Baya Kasmi / France
Obisk de Miha Mazzini / Slovénie
Vahetus d’Anu Aun / Estonie
Czech Please! de Juan David Salazar / République Tchèque
Jam Today de Simon Ellis / Royaume-Uni
Det Kommer Aldrig Att Gå Över d’Amanda Kernell / Suède
Compétition 4
Elder Jackson de Robin Erard / Suisse
Le Vivier de Sylvia Guillet / France Casus Belli de Yorgos Zois / Grèce
El Pibe de Oro d’Aymeric Messari / France
Compétition 5
3 Hours de Regan Hall / Royaume-Uni
Dom Smierci de Matej Bobrik / Pologne
Apele Tac d’Anca Miruna Lazarescu / Allemagne – Roumanie
Lel Chamel de Youssef Chebbi / Tunisie – France
Maquillaje d’Alex Montoya / Espagne
Compétition 6
Un Homme Debout de Foued Mansour / France
Finale de Balazs Simonyi / Hongrie
Einstein était un Réfugié de Solange Cicurel / Belgique
Salvatore de Bruno Urso et Fabrizio Urso / France – Italie
Deux Inconnus de Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein / France – USA
Compétition 7
Szelest de Leszek Korusiewicz / Pologne
O Inferno de Carlos Conceição / Portugal
15 Iulie de Cristi Iftime / Roumanie
Baby de Daniel Mulloy / Royaume-Uni
Suiker de Jeroen Annokkee / Pays-Bas
Compétition 8
The Christening d’Oonagh Kearney / Irlande
Tro, håb og sex d’ Emma Balcázar / Danemark
Der solist de Pierre Hansen / Luxembourg
25km2 de Jana Minarikova / Slovaquie
La Huida de Victor Carrey / Espagne
Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Rémy réalisent ce premier court-métrage en 1994. Fans de Tati (le désaxé par excellence) et du clown Etaix, ils se sont rencontrés dans les années 80 à l’école Jacques Lecoq dont la formation s’articule autour du mime et de l’expression corporelle. Depuis lors, ils ne cessent d’invoquer les grands noms du burlesque. Et pourtant…les trois réalisateurs tiennent le pari d’inventer, à partir de ces citations, leur propre langage visuel. A la maladresse des corps et des sentiments, répond une rigueur certaine de la mise en scène.
« Merci Cupidon » pourrait être le récit de leur rencontre : deux êtres esseulés aux corps dégingandés se découvrent par hasard dans un troquet au moment des fêtes de Noël. Tout comme dans « La Fée », le couple formé par Dom et Fiona se plait à fréquenter l’univers des bars et des serveurs (toujours interprétés par Romy, leur 3ème acolyte). Pourquoi ? Sûrement parce que toutes sortes d’êtres s’y croisent : des vieux, des jeunes, des attardés, des animaux domestiques… Et que les réalisateurs se délectent de cette mixité sociale et générationnelle.
Dès les premières images, les personnages secondaires en disent long sur ce qui va suivre : par paires, ils forment tous des couples improbables qui se comportent de la même façon au même moment tels des automates (les cinéastes appliquent ici à la lettre la mécanique du rire développée par Bergson). Par ailleurs, bien que ceux-ci soient réunis dans le cadre, ils ne sont jamais amenés à se regarder dans les yeux, sauf à la fin – la scène du champagne est un sommet d’euphorie. Les champs-contrechamps s’opèrent surtout entre eux et le groupe de musique qui prend alors le relais de leurs états-d’âme. Au milieu de cette faune haute en couleurs se dressent toujours les deux corps maladroits du couple.
Le décor, quant à lui, est fait de bric et de broc, (des papillons bleus actionnés à la main survolent les énergumènes qui peuplent le troquet, les néons ont tout des années 70), et le tempo rétro est donné par un groupe de musique fantasque. A la manière d’un film muet, cette musique illustre les émotions que les personnages sont incapables de formuler par les mots. Pourtant, les protagonistes prennent le risque d’une tentative : la fille balbutie un « je suis très gênée » auquel on ne porte presque pas attention et le garçon répond par un timide « moi aussi » équivoque (étant donné qu’il lui a pris son argent) : ce seront leurs seules paroles.
Proprement théâtrale, la mise en scène insiste donc sur la solitude des personnages qui sont à la fois réunis et séparés. Si les plans rapprochés semblent les réunir, à l’inverse, les gros plans sur leurs sourires et leurs regards (qui s’apparentent plutôt à des grimaces et à des tics) mettent finalement en avant leur incapacité à communiquer et leurs fantaisies solitaires. Cette mise à distance est accentuée par les couleurs saturées qui donnent au film des allures de cartoon et qui contribuent à le déréaliser. Ces éléments préparent l’irruption du fantastique ou, plus précisément, de l’onirisme : l’apparition inopinée de Cupidon constitue un aparté pour le personnage masculin qui, là encore, se perd en une rêverie solitaire. Le coup de foudre a opéré mais la scène nous dit déjà qu’il sera à sens unique.
À la fin du film, la boucle est bouclée, à la manière du plan d’ouverture (ils se croisent sans se voir et tombent de leur vélo), la rencontre entre les deux personnages est à la fois joyeuse et « déceptive ». Ils restent chacun de leur côté et retrouvent leur position initiale face caméra tandis que les autres couples les encadrent créant ainsi une ronde désenchantée…
Depuis deux jours et ce jusqu’au 18 octobre, le Cinéma St-André-des-Arts (Paris) accueille le le 6ème Festival Franco-Coréen du Film (FFCF). Avant-premières, rencontres, projos en tous genres … : vous avez encore quelques jours pour découvrir la vitalité et l’éclectisme des films du Pays du Matin calme. Si vous n’avez pas la possibilité de vous rendre au festival, une bonne nouvelle existe pour les courts : la sélection Shortcuts est visionnable en ligne, gratuitement et légalement, jusqu’au 30 octobre sur le site Mubi.com, portail VOD spécialisé dans les films d’auteur.
Synopsis : Au cœur d’une fête foraine, Rosita, une voyante déchue, et Raoul, son assistant dévoué, luttent pour maintenir une clientèle qui se fait de plus en plus rare. Les catastrophes s’enchaînent, et ils se trouvent de plus en plus démunis.
Genre : Fiction
Durée : 13’
Année : 1997
Pays : Belgique
Réalisation : Dominique Abel, Fiona Gordon
Scénario : Dominique Abel, Fiona Gordon
Image : Claire Childéric
Son : Henri Morelle
Montage : Anne-Laure Guegan
Musique : Jacques Luley
Interprétation : Fiona Gordon, Dominique Abel, Charles Martigue, Philippe Martz, Pol Deranne
Réalisé en 1997, trois ans après leur premier film « Merci Cupidon », « Rosita » est le deuxième court métrage d’Abel et Gordon. Consolidant l’évolution du duo comique vers l’expression cinématographique, ce film de 13 minutes, quasiment introuvable pour le grand public, se démarque de leur filmographie pour être le seul à avoir été écrit et filmé sans la collaboration du réalisateur Bruno Romy. Il s’inspire d’ailleurs directement d’une de leur création théâtrale, « Poison » (1994).
Au cœur d’une fête foraine, la vieille caravane de Rosita peine à attirer les clients, et malgré les rabais offerts sur les prestations, rares sont les passants qui sortent convaincus par ses numéros de voyance. Harcelés par un percepteur de foire qu’on croirait directement sorti des films muets de Buster Keaton, Rosita et son compagnon Raoul s’enfoncent dans une déchéance qui pourrait mettre en péril leur amour et leur mode de vie.
Fidèles au registre burlesque qui les a révélés au théâtre, Abel et Gordon développent dans « Rosita » toute leur énergie comique avec un jeu clownesque très physique du corps et des visages qui nous rappelle que ce sont avant tout des comédiens de grand talent. Le personnage de la voyante déchue comme celui de son assistant maladroit et un peu simple d’esprit sont parfaitement convaincants dans un registre d’émotions à la fois drôle et tendre qui pourrait complètement se passer des quelques scènes dialoguées. Les décors, costumes et maquillages, réussis, renforcent même avec brio l’atmosphère générale du film.
Côté réalisation, les mouvements de caméra sont presque inexistants, et la succession de plans fixes donne au film un côté un peu statique qui agit peut-être au détriment de l’action. Toutefois, l’enchainement de scènes de gags parvient à mettre à contribution le spectateur en tissant un lien de complicité avec lui. Lorsque dans sa caravane, la voyante en transe tente d’embobiner des badauds ébahis, on assiste avec plaisir aux efforts vains d’un Raoul essayant péniblement d’activer dans l’ombre des effets spéciaux désastreux. Boules de cristal en ballon de baudruche, numéro de spiritisme bidons, pathétiques visions extralucides, rien ne fonctionne vraiment dans la caravane de Rosita, sauf peut-être l’amour et l’humour qui les fait triompher. Conte social humoristique ou comédie légère et optimiste, « Rosita » est un essai cinématographique plutôt réussi qui met en réalité surtout en valeur l’immense talent de comédiens de Abel et Gordon.
3 courts, 3 longs, 3 noms : Fiona, Dominique et Bruno. L’esthétique de ces Belges et de ce Français de cœur repose sur la force du trio. Depuis le commencement de leur collaboration, ils bricolent, écrivent, et s’essayent à 6 mains. Après avoir essuyé les planches avec des spectacles de clowns, ils se prennent au jeu du cinéma dans les années 90. Dès leurs débuts à l’écran, le style est enlevé, la mise en scène surprenante. S’inspirant des grands noms du burlesque tels Tati ou Chaplin, leurs films n’en sont pas moins inventifs. Leur premier long, « l’Iceberg », soutenu par Mk2, remporte en 2005, un vrai succès critique et public. Il sera suivi par « Rumba ». Avec « la Fée », leur troisième long métrage, sorti le mois dernier, ils nous font découvrir de nouveaux territoires du burlesque, oscillant entre farce sociale et comédie populaire.
Hasard du calendrier ? Alors que la liste des 12 pré-sélectionnés au César du Court est de sortie, Court-Circuit, le magazine d’ARTE consacré au court métrage, propose de découvrir pendant quelques jours un des films retenus par l’Académie : « La France qui se lève tôt », de Hugo Chesnard, une puissante comédie musicale sur les sans-papiers, inspirée d’une histoire vraie.
Souleymane vit et travaille en France depuis des années, sans avoir de permis de séjour. Un jour, son patron le dénonce. Souleymane doit alors quitter le pays et son épouse enceinte. Mais il n’a pas l’intention de se laisser faire…
Le Comité Court Métrage de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a fait connaître les 12 films parmi lesquels le César du Meilleur Court Métrage 2012 sera élu lors de la prochaine cérémonie des César, en février 2012. Au terme d’un premier tour de vote, les membres de l’Académie détermineront en janvier les cinq films nommés pour la statuette convoitée.
Les films retenus sont les suivants :
L’Accordeur d’Olivier Treiner
Anne Et Les Tremblements de Solveig Anspach La Dame Au Chien de Damien Manivel
Diane Wellington d’Arnaud Des Pallières
La France Qui Se Lève Tôt de Hugo Chesnard
J’Aurais Pu être Une Pute de Baya Kasmi
Je Pourrais être Votre Grand-mère de Bernard Tanguy Le Marin Masqué de Sophie Letourneur Pandore de Virgil Vernier
Tremblay-en-france de Vincent Vizioz
Un Homme Debout de Foued Mansour Un Monde Sans Femmes de Guillaume Brac
Le 26ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) s’est clôturé hier soir par la cérémonie de remise des Bayards d’Or. Voici le palmarès des courts métrages en compétition officielle, nationale et internationale.
Compétition Internationale
Composition du Jury : Emilie Simon, Mehdi Dehbi, Maxime Giroux, Eileen Hofer, Ozana Oancea
Bayard d’Or du Meilleur Court Métrage – Prix François-Bovesse : « Un mardi » de Sabine El Chamaa (Liban / France)
Prix du Jury : « Mokhtar » de Halima Ouardiri (Québec / Suisse / Maroc )
Mention Spéciale attribuée au comédien Swann Arlaud pour le court métrage « Alexis Ivanovitch vous êtes mon héros » de Guillaume Gouix
Compétition Nationale
Prix du Meilleur Court Métrage : « Le Petit Chevalier » d’Emmanuel Marre (Belgique)
Prix du Jury : « L’Oeil du Paon » de Gerlando Infuso (Belgique)
Prix d’interprétation : Jean-Jacques Rausin pour le film « Mauvaise Lune » de Xavier Seron & Meryl Fortunat-Rossi (Belgique)
Prix de la Meilleure photographie : Olivier Boonjing pour le film « Dimanches » de Valéry Rosier (Belgique)
Mentions Coup de Coeur décernées au comédien Tom Boccara pour le film « Ciao Bambino » de Thibaut Wolfahrt et au réalisateur Bruno Tracq pour le film « Walking Ghost Phase »
Prix BeTV – Court Métrage belge : « Ciao Bambino » de Thibaut Wolfahrt (Belgique)
Prix du Public Court Métrage UniversCiné : « La Maison » de Vania Leturcq (Belgique/France)
Dynamiteur depuis plus d’une décennie du cinéma belge avec des œuvres majeures comme « Ex-Drummer », Koen Mortier était de passage à l’Etrange Festival pour présenter son nouveau film « Soudain le 22 Mai ». Nous avons sauté sur l’occasion pour le questionner sur ses courts métrages, sa maison de production et son avis sur le cinéma de Flandre.
Le 16 octobre prochain, l’équipe de Format Court attribuera le Prix du Meilleur Premier Film à l’une des quinze premières réalisations programmées au Festival Paris Courts Devant (13-16 octobre, Cinéma des Cinéastes). Le Jury constitué de Nadia Demmou, Fanny Barrot, Julien Savès et Julien Beaunay dévoilera l’identité du gagnant lors de la cérémonie de clôture du festival. Le lauréat bénéficiera d’un focus personnalisé sur Format Court et verra son film projeté en salle. Rendez-vous dans deux dimanche sur le site pour en savoir un petit peu plus…
Les films concourant pour ce prix sont les suivants :
– L’attaque du monstre géant suceur de cerveaux de l’espace – Guillaume Rieu – France – 19’20 » – Catégorie Films de musique
– À trois – Vanessa Clément – France – 9’25 – Catégorie Fiction & co
La septième aventure cinématographique de Paris Courts Devant, le « Festival des films courts qui avancent » se déroulera du 13 au 16 octobre 2011 au Cinéma des Cinéastes, à Paris. Pendant 4 jours, une sélection de 70 films courts, français et étrangers, projetée en 2K (nouvelle norme numérique haute définition), se mêlera à des rencontres professionnelles et des concerts.
Sélections en compétition
• Si loin si proche, une sélection des meilleurs courts du monde entier.
•Fiction et Compagnie, fictions produites par des sociétés de production françaises.
• Films de musique, les films où la musique tient le rôle principal.
• Les petits Courts Devant, séance pour les enfants des écoles (prix attribué par les enfants lors de la soirée de clôture)
• Des courts pour des longs : quatre courts-métrages produits pour doper la production de longs-métrages. L’aventure du cinéma, racontée en mots et en images par ceux qui la vivent.
• Musiques des Toiles en partenariat avec la SACEM. Une matinée/spectacle de découverte des mondes croisés de l’image et de la musique, avec un mini-concert en apothéose. Jean-Michel Bernard, compositeur de musiques de films (« La science des rêves », « Soyez sympa,rembobinez » de Michel Gondry, « Madame Bovary » de Claude Chabrol, « Hugo Cabret » de Scorsese etc…) nous fait vivre son métier, joue en direct sur des extraits de films.
• Les courts qui rendent heureux !Court-métrage ne rime pas forcément avec austérité ou morosité. Le talent s’exprime aussi à travers le rire, la musique ou la fantaisie, et l’optimisme n’a jamais nui à la qualité artistique d’une œuvre. Une étincelle de bonheur à offrir, et de l’énergie positive à revendre…
• Cinq scénarios vivants : En partenariat avec Beaumarchais-SACD et Séquences 7. Des scénarios de courts-métrages non tournés, mis en mots, en musique et en sons avec gourmandise et en direct par des comédiens et des musiciens, pour la plus grande jubilation des professionnels et du
public.
• Les Thés à thème Fuji. En partenariat avec FUJIFILM. Auteurs, réalisateurs, producteurs, compositeurs et chefs opérateurs des films en compétition viennent, chaque jour, entre 16 h et 18 h, raconter leur aventure, débattre de leur œuvre et de leurs choix, partager leur expérience avec le public autour d’un thé et de quelques gourmandises.
Le palmarès sera remis lors de la cérémonie de clôture, le 16 octobre, par un Jury présidé par Julie Gayet, (productrice et comédienne) Constitué de : Agnès Soral (Comédienne), Bruno Putzulu (comédien), Sébastien Carfora (réalisateur), Christophe Taudière (chargé des programmes courts à France-Télévision) Corinne Bernard (directrice Beaumarchais-SACD), Erwann Kermorvant (compositeur de musiques de films), Benjamin Legrand (auteur, réalisateur.
Infos très pratiques
Festival Paris Courts Devant, du 13 au 16 octobre
Cinéma des Cinéastes – 7 avenue de Clichy, Paris 17ème
Site Internet : www.pariscourtsdevant.com
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