Les Pantinades

Cueillir. Accueillir. Recueillir. Les sièges du festival de Pantin au Ciné 104 ont accueilli cette année une série de films au métrage court, sa vingtième série de films censée prendre la température du talent contemporain et de révéler ceux qui, dans quelques années, inonderont les écrans avec des films un peu plus longs. Pour calibrer le caustique et la douceur de la programmation, le festival de Pantin distingue les films en deux catégories canoniques, nommées froidement « Compétition fiction » et « Compétition expérimental ». Mais, comme le délégué général voue un culte à l’inventivité, les tendances expérimentales se faufilent dans la fiction, rendant de plus en plus poreuse la distinction préalable. Éclectique et inégale, la sélection « fiction » déçoit mais ouvre quelques perspectives artistiques non négligeables.

Les édifiants

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L’Annonciation

Édifier, c’est d’abord construire de toutes pièces, à partir de l’imagination, un monument dans l’espace. Édifier, c’est aussi tenter de toucher les cieux, d’appréhender les puissances célestes. Les films « édifiants » de la sélection, L’Annonciation de David Bart et Laurence Balan (2010, 14min) et L’Aube d’Adrien Dantou (2011, 23min), s’inscrivent tous deux dans un processus de réinterprétation des esprits, des mythes bibliques, et supposent un profond idéalisme (au sens utopique du terme). Dans L’Annonciation, la dimension mystique du titre est doublement figurée dans le film; dans la première moitié de celui-ci, les vues sur les éléments naturels se munissent d’une ligne imaginaire qui coupe l’écran en deux. Cette polarisation semble favoriser l’arrivée du ciel sur la terre, de la pure blancheur dans l’obscurité, du spirituel dans le pur concret; en fait, le split screen « annonce » la faveur des extrêmes. Dans la deuxième moitié, la polarisation se retrouve dans la présence étrangement immanente de l’Ange Gabriel, un halo blanc dans le paysage verdoyant, qui donne l’impression d’un miroir placé face au soleil. Marie, jouée par une actrice habitée, accueille frontalement — ou subit, selon le degré de croyance que l’on accorde à la chose religieuse — l’oraison lumineux de l’envoyé du divin. Le mysticisme, mêlé à une mise en scène qui rappelle les films de Bruno Dumont, est donc fortement sous-tendu par l’idée de spéculation. Les reflets, les sensations de double et les traversées spirituo-physiques remplacent les stratégies narratives pour laisser planer un doux air d’immanence transcendantale.

Défait de la mystique chrétienne, L’Aube rend sensible quant à lui une histoire de revenants. Ce sont les corps, habillés et nus, jeunes et vieux, qui vaquent dans l’espace tels des mouches errantes. L’espace domestiqué, une vieille maison aux murs immaculés, devient le centre chorégraphique de ce monde flottant, où les éléments communiquent avec le sensible, le retour à une enfance difficile et la puissante relation qu’entretiennent la nature et l’homme. Une famille est le témoin du retour de l’enfant prodigue qui, à peine surgi au premier plan du cadre, tombe dans un évanouissement soudain. Plus généralement, la peau narrative se couvre de taches sombres et prépare patiemment l’extraordinaire coucher de soleil final.

Bien qu’épisodiques, ces deux œuvres étonnent par la maîtrise qui y est faite du montage et de sa capacité à restituer l’expérience mystique. L’histoire souffre positivement d’actions et de héros; cette absence permet au récit de se concentrer sur des états-limites où les êtres, jumelés à une très grande ascèse ou à une insoutenable souffrance physique, se conjuguent simultanément avec la Mère nourricière et le Père tout-puissant.

Les descendants

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Le jour où le fils de Raïner s’est noyé

Opérer une descente aux enfers, être accueilli dans l’antre de Charon, se confronter avec brio à deux situations où la mort évoque et révoque l’ailleurs pour placer les personnages dans un pur présent à la fois nécessaire et fragile. En forme de huis clos ouvert et laconique, Le jour où le fils de Raïner s’est noyé d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux (2011, 15min) est constitué de trois plans-séquences dans lesquels une poignée de personnages fait état de la noyade d’un jeune homme. Le noir et blanc et la perfection dans la définition de l’image, accompagnés par un mouvement de travelling permanent, attisent la tension jusqu’au paroxysme final; Raïner est averti de la mort de son enfant. Précédemment, un long et puissant mouvement aura fini par mettre un terme peu d’entrain et de vie du début du film. Il s’agit d’un arrêt sur image dans lequel se meut la caméra, filmant une foule gigantesque, comme une longue retenue suffocante. Le processus collectif de prise de conscience de la mort demeure tel inexorablement. La « chute », au sens de la suspension finale et de l’achèvement du mouvement, est fatale. D’une beauté plastique enchanteresse, ce film est donc « descendant » selon de nombreuses perspectives, la filiation esquissée dans le titre n’étant évidemment pas étrangère à cette idée.

Dans un tout autre style, Les Destructions d’Antoine Létra (2010, 51min) exaltent avec noirceur les déboires d’un adolescent face à la mort. Un jeune aide soignant assiste au décès du malade dont il s’occupe et se noie dans les émotions passionnelles. À la fois aride et poétique, cette fable traite, à la manière d’une tragédie grecque, de la descente aux enfers morale d’un homme, ancré dans un monde qui semble davantage l’enfermer que de le libérer. Déployer une stratification complexe de situations pour mieux rendre compte de la complexité mentale d’un homme, telle est la formulation de cette trajectoire aussi sombre que fascinante.

Les baladants

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Un monde sans femmes

Les vents de la Manche et de l’Atlantique soufflent dans le cou avec deux films dits « baladants », qualifiés d’ « humains » par certains, de « puissamment drôles » par d’autres, procurant une douce sensation de déplacement. « Se balader » ne signifie ni « marcher » ni « flâner » mais s’oppose à toute véritable inscription dans l’espace. On se balade généralement pour trouver ce que l’on connaît déjà, ou bien ce que l’on croit connaître. La balade implique certes un dépaysement mais ce dernier demeure une visée, une intention. Dans le cas du Marin masqué de Sophie Letourneur (2011, 35min), les deux jeunes femmes trentenaires (qui se comportent comme des individus pré-pubères) organisent une virée en Bretagne pour se balader. En fait, cette trajectoire n’en est pas vraiment une; les deux femmes ne feront qu’exposer leurs problèmes de cœur passés et présents. Les dialogues sont désespérément creux et le comique de dispositif, fondé sur la resynchronisation des voix, lasse rapidement. Tout mouvement n’est qu’artificiel. Cette balade peut amuser mais n’engage aucune forme sensible d’appréhension des sentiments. Aussi ce monde est-il aussi clos que les cercles qui délimitent la vision sur l’écran noir et blanc.

Plus touchant mais souffrant d’un parisianisme manifeste, Un monde sans femmes de Guillaume Brac (2011, 58min) affirme une construction dramaturgique indéniable. La justesse de certaines séquences ne peut toutefois pas dépasser une forme fâcheuse de normalisation du propos qui tendrait à rendre tous les hommes provinciaux attentistes face aux sentiments complexes de parisiennes hystériques. Le personnage de la mère, néanmoins, opère parfois de manière transversale dans ce système normé, totalement transparent, et touche par sa maladresse puérile.

Il est plus agréable d’être ballotté de la chaleur du ciel à la fraîcheur de la caverne plutôt que de s’enfermer dans des univers moyen où aucun interstice, aucune question fondamentale, aucune émotion impure, ne peuvent poindre. En attendant l’année prochaine, il me reste qu’une seule chose à faire : espérer que la poésie ne soit pas totalement enfouie sous l’amusement passager des aventures virtuelles.

Mathieu Lericq

M comme Le Marin masqué

Fiche technique

Synopsis : Laetitia et Sophie partent en week-end en Bretagne, à Quimper, la ville natale de Laetitia, Quimper. Au fil de leur séjour, rythmé par les balades sur la plage et les soirées à la « Chaumière », réapparaît la figure du Marin Masqué, amour de jeunesse de Laetitia.

Réalisation : Sophie Letourneur

Genre : Fiction

Durée : 35’

Pays : France

Année : 2011

Scénario : Sophie Letourneur

Interprétation : Sophie Letourneur, Laetitia Goffi, Johann Libéreau

Image : Ludivine Renard, Yannig Wilmann

Son : Laure Arto-Toulot

Montage : Carole Lepage

Production : Ecce films

Article associé : la critique du film

Le Marin masqué de Sophie Letourneur

Il y a des films qui émeuvent, d’autres qui bouleversent, ou d’autres encore qui révoltent. Des films classiques, qu’on oublie parfois ou qui nous bousculent… et il existe aussi des films d’un autre type qui font l’effet de petits souffles, sont des respirations simples et réjouissantes, des sauts de puce d’émotions. « Le Marin masqué » serait à classer dans cette dernière catégorie. Primé au Festival Côté Court de Pantin (Grand Prix, Prix de la Presse et Prix de la Jeunesse), le dernier film de Sophie Letourneur suit l’échappée de deux jeunes femmes en Bretagne, entre petits problèmes et grandes (dés)illusions.

Dans « Le Marin masqué », Sophie Letourneur ouvre une parenthèse temporelle, spatiale et émotive dans le quotidien de deux trentenaires parisiennes. Leurs confidences sont mises en valeur, d’un point de vue esthétique, grâce à un noir et blanc contrasté et un jeu avec le format de l’image, tel un œilleton qui resserre le champ autour des personnages. Le spectateur est ainsi plongé dans l’intimité de la relation amicale des deux personnages.

Le film s’ouvre à la manière d’un road-movie. A l’intérieur d’une voiture, les conversations fusent, chaque fille racontant son histoire ou plutôt ses petites histoires… de cœur. Dans ce tête à tête féminin, il y a les dits et les non-dits qui se superposent, qui se contredisent et qui s’enchaînent.

Formellement, cette conversation à double niveau s’appuie sur les voix en in des personnages auxquelles sont ajoutées les voix en off, les pensées intimes de chacune. L’effet produit un certain comique de situation mettant en scène des filles plutôt « normales » et légèrement névrosées.

Lorsque ce voyage-confession s’achève, le marin masqué, souvenir d’un amour de jeunesse, n’est plus une figure fantasmée mais un individu en chair et en os bien ancré dans le présent. Les deux filles doivent composer avec ce troisième personnage un peu limité, qui provoque le temps d’une nuit un retour en adolescence.

Plus qu’un film de filles, ce court métrage croque un moment de vie et pose un regard insouciant, comme un clin d’œil, sur une génération. « Le Marin masqué » de Sophie Letourneur est un conte d’été où s’entremêlent légèreté, amitié, petits doutes et grands espoirs.

Fanny Barrot

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Festival Court Métrange, la programmation 2011

Du 20 au 23 octobre 201, se tiendra la huitième édition du Festival Court Métrange, le festival du court métrage insolite et fantastique de Rennes. Cette année, Court Métrange élargit sa programmation à l’internationale tout en mettant le Japon, le Mexique et les États-Unis à l’honneur.

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Sélection européenne : 40 films répartis dans différentes sections : Sélection Insolite et fantastique ; sélection ép(r)ouvante ; sélection animation.

Condamné à vie de Hannah Letaïf et Vincent Carrétey 4’38/ 2010 / Belgique

Crossroad Jack de Germain Kern, Yann Berthonneau, Vianney d’Huart 3′ / 2010 / France

Cul de Bouteille de Jean Claude Rozec 9′ / 2010 / France

Danny Boy de Marek Skrobecki 10′ / 2010 / Pologne & Suisse

Judas and Jesus de Olaf Encke & Claudia Romero 15′ / 2009 / Allemagne

L’employé du mois de Clément Cornu 12’40 / 2010 /France

The backwater gospel de Bo Mathorne 9′ / 2011 / Danemark

Migration de Ly Kok Elie et Mathieu Clopez 3’29 / 2010 /France

Mortys de Villeneuve/Ronceray-Pescini/Lebegue/ Vidal 7’16 / 2010 / France

Nuisible(s) de Erik Hupin, Hans Baldzuhn, Pierre Nahoum, Baptiste Aude et Philippe Puech
4’21/ 2010 / France

Pixel de Patrick Jean 2’34 / 2010 /France

Little Quentin de Albert ‘T Hooft et Paco Vink 9’15 / 2010 /Pays Bas

The death of an insect de Hannes Vartiainen, Pekka Veikkolainen 7’/ 2010 /Finlande

The external world de David O’ Reilly 16′ / 2011 / Irlande

Love Patate de Gilles Cuvelier 13’4 / 2010 /France

Body memory de ülo Pikkov 9’2 / 2011 /Estonie

Mandragore de Fabrice Blin 17′ / 2011 / France

L’accordeur de Olivier Treiner 13’30 / 2010 / France

Al Crepusculo de Matteo Macaluso 20′ / 2011 / Italie

Le vivier de Sylvia Guillet 18’30 / 2010/ France

Ctin ! De Cyrille Drevon 15′ / 2011/ France

E pigs de Petar Pasic 14’58 / 2010 / Slovénie

Labyrinth within de Pontus Lidberg 28′ / 2010 / Suède

Form de David Aufdembrinke, Philip Piskorzynski & Chris Rudz 9′ / 2010 / Allemagne

Protoparticulas de Chema Garcia Ibarra 7’21 / 2011/ Espagne

Next floor de Denis Villeneuve 11’34 / 2010/ France

Prochainement sur vos écrans de Fabrice Maruca 10’47 / 2011 / France

The astronaut on the roof de Sergi Portabella 12′ / 2010 / Espagnol

Bloody Christmas de Michel Leray 12’30 / 2010 / France

Brutal relax de Rafa Dengra, Adrian Cardona et David Munoz 15′ / 2010 / Espagne

Lazarov de Nietov 5′ / 2010 / France

Tommy de Arnold de Parscau 8’32 / 2011 / France

36eme sous sol de Ph Debies 12’49 / 2010 / France

Mon père de Patrice Gablin 12’50 / 2010 / France

La madre de Alberto Evangelio 6’40 / 2010/ Espagne

Hungry Hickory de Damian Mac Carthy 7′ / 2010 / Irlande

The Midge de Rory Lowe 11’22 / 2010 / Angleterre

Ella de Dan Gitsham 8’54 / 2011 / Angleterre

Programmation États-Unis, en partenariat avec le Screamfest Horror Film Festival de Californie

SPACEBOY de Mike Olenick/ 2009/ 6’50

KITTY KITTY de Michael Medaglia /2010 / 11’05

WALKING ELOISE de Bobby Marinelli / 2010 / 15’14

ALICE JACOBS IS DEAD de Alex Horwitz / 2010 / 21’10

YOU ARE SO UNDEAD de Alex Epstein / 2010 / 6’25

Programmation Mexique

FUERA DE CONTROL de Sofia Carillo / 2008/ Animation /11′

LA CURIOSA CONQUISTA DEL AMPERE de Ramon Orozco / 2008/ 12′

JAULAS de Juan José Medina / 2009 / Animation / 10′

PRINCESA EN LA TORRE de Cristobal Juarez / 2009 / 10′

NINO DE MIS OJOS de Guadalupe Sanchez Sosa / 2009/ Animation/ 10′

MARTYRIS de Luis Felipe Hernandez Alanis / 2010 /Animation / 8′

Japon à l’honneur (programme concocté par le festival Short Piece of Sendaï)

KIKUMANA de Yasuhiro Yoshiura / Animation/ 2001 / 6’03

SHIKASHA de Isamu Hirabayashi / 2010 / 10’20

GYUNYUOJI de Eisuke Naito / 2008 / 15′

KIETEKUDASAI de Eisuke Naito / 2008 / 4’03

RAIN TOWN de Hiroyasu Ishida / Animation / 2010 / 9’55

FUMIKO’S CONFESSION de Hiroyasu Ishida / Animation / 2010 / 3′

A MYSTERIOUS TALE OF OLD KYOTO : AUTUMN de Madoka Kumagai / 2010 / 18′

Festival de Locarno, Pardi di domani

Dédiées à la découverte de nouveaux talents, les séances Pardi di domani sont consacrées aux courts métrages et moyens métrages de jeunes auteurs indépendants ou étudiants d’écoles de cinéma n’ayant pas encore réalisé de longs métrages. La section comporte deux compétitions distinctes : l’une limitée aux dernières productions suisses, l’autre mettant en avant les films de tous les coins du monde.

Le programme spécial « Corti d’Autore » est, quant à elle, consacrée aux courts métrages de cinéastes et des personnalités bien connues dans l’industrie du cinéma, tandis que Corti d’artista ouvre une fenêtre sur les productions les plus expérimentales et radicales  du cinéma contemporain.

Concorso internazionale

AT THE FORMAL by Andrew Kavanagh – Australia – 2010 – 8 min
BABYLAND by Marc Fratello – United States – 2010 – 28 min
BEZ SNIEGU (Without snow) by Magnus von Horn – Poland – 2011 – 35 min
BORA BORA by Bogdan Mirica – Romania – 2011 – 32 min
BRAINY by Daniel Joseph Borgman – Denmark/New Zealand – 2011 – 25 min
CHUPACHUPS by Ji-Suk Kyung – South Korea – 2011 – 16 min
DO YOU HAVE A STORY? by Dario Jurican – Croatia – 2010 – 21 min
DOMINGO VIOLETA by Ana Cristina Barragán – Ecuador – 18 min
IL RESPIRO DELL’ARCO by Enrico Maria Artale – Italy – 10 min
INNOCENTE by Samuel Doux – France – 2011 – 22 min
JAMGYR (The song of the rain) by Aygul Bakanova – Kyrgyzstan/United Kingdom – 2011 – 17 min
JUST A PERFECT DAY by Evris Papanikolas – Greece – 2011 – 5 min
LA RONDE by Sophie Goyette – Canada – 2011 – 23 min
LES ENFANTS DE LA NUIT by Caroline Deruas – France – 2011 – 26 min
LIBERDADE by Gabriel Abrantes et Benjamin Crotty – Portugal – 2011 – 17 min
LINKS-RECHTS by Tom Willems – Belgium – 2010 – 10 min
MENS SANA IN CORPORE SANO by Juliano Dornelles – Brazil – 2011 – 22 min
NEIGHBOURS by Josh Levinsky – United Kingdom – 2011 – 16 min
OPOWIESCI Z CHLODNI (Frozen stories) by Grzegorz Jaroszuk – Poland – 2011 – 27 min
PRAÇA WALT DISNEY by Renata Pinheiro and Sergio Oliveira – Brazil – 2011 – 21 min
RAUSCHGIFT by Peter Baranowski – Germany – 2011 – 23 min
RESPECT by Benoit Forgeard – France – 2010 – 13 min
RINGO by Yaara Sumeruk – United States – 2011 – 14 min
SÉPTIMO by Valentina Chamorro – Sweden – 2011 – 24 min
SRAK (Reality check) by Michal Vinik – Israel – 2011 – 22 min
THE BALCONY AFFAIR by Jamie Cussen – Canada – 2011 – 19 min
VÉGTELEN PERCEK (Infinite minutes) by Cecilia Felméri – Hungary/Romania – 19 min

Concorso nazionale

ALLE WERDEN by Piet Baumgartner – Switzerland – 2011 – 18 min
À QUOI TU JOUES by Jean Guillaume Sonnier – Switzerland – 2011 – 18 min
BLITZEIS by Georg Isenmann – Switzerland – 2011 – 29 min
BOWLING CHEZ DENISE by Kristina Wagenbauer – Canada – 2010 – 11 min
CHASSE À L’ÂNE by Maria Nicollier – Switzerland – 2011 – 15 min
L’AMBASSADEUR ET MOI by Jan Czarlewski – Switzerland – 2011 – 16 min
LE DÉBUT DE LA FIN by Jean-François Vercasson – Switzerland – 2011 – 19 min
LE TOMBEAU DES FILLES by Carmen Jaquier – Switzerland – 2011 – 17 min
SIGNS & VIBRATIONS by Nalia Giovanoli – Switzerland – 2011 – 8 min
STREIFEN by Moira Himmelsbach – Switzerland – 2011 – 8 min
TIRAGES EN SÉRIE by Kevin Haefelin – Switzerland – 2011 – 13 min

Programma speciale – Corti d’autore

ALVORADA VERMELHA by João Pedro Rodrigues and João Rui Guerra da Mata – Portugal – 2011 – 30 min
CAMELIA by Marian Crisan – Romania – 2011 – 15 min
LA RÈGLE DE TROIS by Louis Garrel – France – 2011 – 17 min
LE MARIN MASQUÉ by Sophie Letourneur – France – 2011 – 35 min
PROJET CORRIDA by René Burri and Marco D’Anna – Switzerland – 2011 – 19 min

Programma speciale – Corti d’artista

BOXING IN THE PHILIPPINES ISLANDS by Raya Martin – Philippines – 2011 – 6 min
SACK BARROW by Ben Rivers – United Kingdom – 2011 – 21 min
THE CLOUD OF UNKNOWING by Tzu Nyen Ho – Singapore – 2010 – 28 min

Festival d’Angers, appel à candidature

La 24e édition du Festival Premiers Plans se déroulera à Angers du vendredi 20 au dimanche 29 janvier 2012. La sélection est ouverte aux premiers et seconds longs métrages, aux films d’écoles et aux premiers courts métrages produits en Europe en 2010 ou 2011. Vous pouvez soumettre votre film dans l’une des sections suivantes : premiers et seconds longs métrages (15), premiers courts métrages, films d’école, films d’animation et premiers courts métrages en 3D-relief. La fiction, l’animation, les documentaires et les films expérimentaux (dans un panorama hors compétition «figures libres») sont acceptés dans ces différentes sections.

Pour inscrire un film, remplissez le formulaire d’inscription et envoyez un DVD à :
Festival Premiers Plans d’Angers, C/O C.S.T.
22-24, avenue de Saint-Ouen
75018 Paris

Date limite des inscriptions : 14 octobre.

Entry form-formulaire inscription / Règlement en français / English regulation

Festival Cinemabrut 2011, du 15 au 17 juillet

Une génération ambitieuse de réalisateurs pose les jalons d’un nouveau genre, consciente que la créativité et la liberté de ton sont préférables aux moyens de production de l’industrie du cinéma conventionnel. Malgré le talent grandissant de ces réalisateurs, les films ne sont que très peu diffusés en public. Le festival Cinémabrut offre dès lors une opportunité à ces films d’être vus.

Cette année est du meilleur cru. Le jury va devoir choisir entre 54 docus ou fictions, de tous genres et toutes durées, sélectionnés parmi plus de 300 films reçus. Au total, 15 heures de projections réparties en 5 séances : deux en après-midi aux cinémas La Strada, trois en soirée en plein air dans les jardins du château.

Quelques POINTS FORTS sur la programmation de cette année :
– une sélection INTERNATIONALE
– un spécial “ FILMS DE VACANCES ”
– une sélection “ GROSSE FLIPPE ”
– une sélection “ MEGA SEX ”
– des cartes blanches à DAILYMOTION, RADAR NORMANDIE, et 10MINUTESAPERDRE.

Où : Château de Mouans-Sartoux et Cinémas La Strada,13 Rue du Château, 06370 Mouans-Sartoux

Quand : 15-17 juillet 2011

Le site du festival

Leur page Facebook

L’Orient à petit feu de Jacques Debs

Programmé hors compétition au Festival Millenium cette année, « L’Orient à petit feu » visite le nœud complexe du Proche-Orient sous un angle culinaire pour mettre en avant les ressemblances fondamentales entre quatre peuples qui se retrouvent pourtant continuellement dans les tensions. Un pari de proportion (g)astronomique savoureusement réussi.

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À travers le témoignage de femmes issues du Liban, de la Syrie, d’Israël et de la Palestine, chacune liée au monde ou au métier de la cuisine, Jacques Debs s’interroge sur l’identité conflictuelle. D’autres thèmes apparaissent alors en filigrane, un des plus saillants étant la position de la femme. Entre une jeune fille visiblement émancipée qui reste néanmoins attachée aux conventions conjugales (« le chemin vers le cœur d’un homme passe par son estomac ») et des femmes, souvent voilées, au premier abord plus traditionnelles qui, après des années de vie difficile, ont réussi à s’éloigner du système conservateur. Le film rend pleinement compte du fossé entre le point de vue occidental et une autre réalité enveloppée dans des généralisations stéréotypées.

La démarche distanciée du réalisateur ainsi que le rapport de chaque personnage à sa propre culture permettent de remettre en question la rigidité des mœurs. À travers sa narration personnelle et autobiographique, chaque personnage fait indirectement mais surement référence au poids de la religion, que celle-ci soit chrétienne, judaïque ou musulmane, mais aussi aux enjeux sociopolitiques qui divisent des sociétés au bout du compte plus similaires que divergentes. En filmant longuement un chant folk qui célèbre la suprématie de l’identité libanaise sur la base de la cuisine pourtant pan-orientale, Debs pose un regard ironique sur le zèle patriotique prépondérant. On retrouve la même ironie dans les plans larges de la chaîne Macdonald dans les grandes villes contrastant les traditions hermétiques et la globalisation consumériste. À la frontière du long métrage, ce documentaire ambitieux parvient à donner une voix personnalisée à chaque parti du plus sévère conflit humanitaire de notre époque. Un bel exemple de la puissance douce qui surmonte les tabous et les censures pour se faire entendre.

Adi Chesson

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O comme l’Orient à petit feu

Fiche technique

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Synopsis : Beyrouth au Liban, Alep en Syrie, Tel-Aviv en Israël et Ramallah en Palestine : quatre étapes dans quatre pays du Proche-Orient dont les peuples s’entre-déchirent depuis un siècle. Hanté par ces guerres et par ces haines, la réalisateur, libanais, est parti à la recherche d’un autre Orient, un Orient plus feutré, plus intime, « qui se mijote dans les cuisines et qui se perd dans le labyrinthe des identités ». Le réalisateur recueille ainsi plusieurs témoignages de femmes sur leur condition, les traditions et les mentalités.

Genre : documentaire

Année : 2001

Pays : France, Liban

Durée : 59′

Réalisation : Jacques Debs

Image : M.A. Batigne

Son : Jean-Louis Garnier

Montage : Christine Benoît

Production : ADR productions, Cobra Films, RTBF – La Sept/Arte

Article associé : la fiche technique du film

Ouverture des inscriptions de la 13ème édition du Festival international du film d’Aubagne

La 13ème édition du Festival international du film d’Aubagne se déroulera du 19 au 24 mars 2012. Le festival soutient la jeune création cinématographique et la création sonore/musicale pour l’image.

Les conditions pour postuler sont les suivantes :

– Etre une 1ère, 2ème ou 3ème réalisation
– Genre : fiction, animation, expérimental ou documentaire
– Films achevés après septembre 2010
– Durée : moins de 30 minutes
– Format de projection : 35mm, Beta SP, DV, mini DV (PAL/SECAM), DCP (jpeg 2000), .mov.

Le film doit justifier d’un travail singulier de la bande sonore :
– Soit par une musique originale
– Soit par un traitement particulier de la bande sonore (bruitages, traitement des voix, silence, relation sons/images, rythmes sonores…).

Postulez en ligne sur www.filmfestplatform.com

Toutes les informations sur le site du festival : http://www.cineaubagne.fr

M comme Molf-e Gand

Fiche technique

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Synopsis : Un homme, un bureau, un seul plan-séquence d’une heure. Mohammad nous parle de ses souvenirs d’enfance et de son sixième sens très poussé (Molf-e Gand) qu’il a développé pendant la guerre Iran-Irak.

Genre : Documentaire

Durée : 53’

Pays : Iran

Année : 2009

Réalisation : Mahmood Rahmani

Image : Mahmood Rahmani

Montage : Amin Sepehrian

Son : Mahmood Rahmani

Mixage : Farid Daghagheleh

Musique : Mohsen Safaariaan

Production : Visual Arts Center of Khuzestan
Color

Article associé : la critique du film

Molf-e Gand de Mahmoud Rahmani

« Molf-e Gand » n’est pas passé inaperçu à la troisième édition du Millenium International Documentary Film Festival. Sélectionné en compétition internationale, le film de Mahmoud Rahmani y a remporté le Prix spécial du Jury grâce à son originalité et son audace.

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Mohammad Ghadizadeh est un fonctionnaire iranien, du moins on le suppose, comme beaucoup de gens de son âge (il est né en 1972), il a été marqué par le conflit Iran-Irak (1980-1988) qui, avoue-t-il, à l’instar du cinéaste irakien Sahim Omar Kalifa, lui a volé son enfance.

Devant la caméra de Mahmoud Rahmani, il accepte de faire (re)vivre ses souvenirs et de raconter à sa manière comment il a vécu la guerre ainsi que sa capacité étant enfant, à prévoir les événements (Molf-e Gand) qui augurait davantage les mauvaises nouvelles que les bonnes.

L’entretien débute dans le noir complet pour préserver l’anonymat, puis, Mohammad Ghadizadeh accueille malgré lui la caméra de Mahmoud Rahmani qui le filme en plan rapproché assis derrière son bureau. Son évocation du passé, digne d’un Roberto Begnini fait rire tant elle est théâtrale. Il interprète, grossit, transforme, surjoue les événements qui lui sont arrivés. Rahmani filme tout, chaque geste, chaque parole, sans coupure ni concession. La notion de moment vérité prend alors tout son sens, enclavée dans une durée qui semble indéterminée. Et quand le cinéaste, devenu spectateur et non plus meneur, participe et trouve un certain lyrisme visuel aux propos de l’interviewé, celui-ci redevient l’homme de tous les jours, celui qui a connu et vécu la guerre et ces considérations artistiques provoquent en lui un mélange de fureur et de tristesse. “Comment peut-on trouver beau, esthétique des hommes et des femmes qui vivent dans la peur de mourir sous les balles?”

Ainsi, les déclarations de Ghadizadeh bien que fort expressives, cachent un traumatisme insurmontable et nous rappelle aussi que la réalité va souvent bien au-delà de la fiction. Et là, où l’on s’accordait à trouver un témoignage anecdotique, surgit une révélation documentaire qui nous dépasse, rendant ce plan-séquence si unique.

Marie Bergeret

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M comme Mélodies en sous-sol

Fiche technique

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Synopsis : Cathy et Minata ont toutes deux choisi la Belgique comme terre d’adoption. La première joue dans le métro pour financer ses activités caritatives, la seconde utilise les couloirs comme la scène d’une répétition publique. Les deux artistes se sont rencontrées à l’audition organisée par la STIB en vue d’accréditer les musiciens présents dans ses stations.

Genre : Documentaire

Pays : Belgique

Année : 2010

Durée : 46′

Réalisation : Sébastien Cools

Image : Benjamin Liberda

Son : Paul Maernoudt

Interprétation : Cathy Zeroug, Minata Traoré

Article associé : la critique du film

Mélodies en sous-sol de Sébastien Cools

Programmé hors compétition au festival Millenium cette année, « Mélodies en sous-sol » est un documentaire haut en couleur (locale), qui transmet avec justesse et au travers de la musique, l’atmosphère de cette cosmopolis qu’est Bruxelles.

Improvisé et discret, le ciné-œil de Cools se balade dans les bureaux de la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles) où s’organisent périodiquement des auditions pour des musiciens de métro dans le but de rendre le réseau plus convivial. À l’épreuve, des candidats devant un jury composé lui-même de musiciens-fonctionnaires. Cools filme avec perspicacité la rencontre des juges et jugés, des fonctionnaires et artistes, mais surtout des individus.

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Lorsque deux chanteuses, toutes deux retenues aux auditions, se croisent, le film donne lieu à un double-témoignage à la fois personnel et universel. À travers une gamme émotionnelle allant de la modestie à la fierté, de la fragilité à l’espoir, Cathy Zeroug et Minata Traoré, d’origine marseillaise et burkinaise respectivement, racontent leur passion commune pour la musique, leur parcours, leur implication active dans la société précarisée et leurs expériences de première main en tant qu’artistes de métro attitrées. Le spectateur partage alors un moment d’intime confidence avec ces deux personnalités qui nous invitent à oser regarder les gens dans cet océan déshumanisé et impersonnel qu’est le métro.

Créé spontanément à partir d’un moment fortuit et décisif autant pour le réalisateur que pour les personnes filmées (car c’est de personnes et non pas de personnages qu’il s’agit ici), « Mélodies en sous-sol » est un documentaire hors ligne. Cools parvient à doter son film d’un réalisme et d’une immédiateté caractéristique du reportage, mais d’un regard artistique digne du documentaire dans sa forme la plus délectable : responsable et sincère.

Adi Chesson

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Les blogs des artistes :
http://www.myspace.com/minatatraore
http://www.myspace.com/cathyzeroug

Shooting with Mursi de Ben Young

« L’homme à la caméra et au Kalachnikov»

Pour sa troisième édition, le Millenium International Documentary Festival qui s’est clôturé à Bruxelles le 14 juin dernier a rassemblé pas moins d’une cinquantaine de films documentaires réalisé par des cinéastes indépendants. Parmi eux, « Shooting with Mursi», sélectionné en compétition internationale et lauréat de l’Objectif de Bronze, Meilleur message de la diversité culturelle (Prix UNESCO). Un film fort, original et engagé du réalisateur britannique Ben Young.

Les Mursis sont un peuple semi-nomade, originaire du sud-ouest de l’Ethiopie. Ils vivent en autarcie, loin de la civilisation, en parfaite harmonie avec la nature mais subissent les assauts de tribus voisines (Bodis), c’est pourquoi chaque homme arrivé à l’âge adulte ne se sépare jamais de son Kalachnikov. Olisarali Olibui est l’un d’entre eux. Ayant eu l’occasion de partir en Australie pour y étudier l’anglais, il en revient équipé d’une caméra mini DV, d’un ordinateur portable et d’un chargeur solaire, habité par l’envie de filmer les siens.

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A bien des égards, « Shooting with Mursi » rejoint les ambitions des grands documentaristes tels que Flaherty ou Rouch. Cependant, cette ethno-fiction s’en écarte par le fait qu’elle offre un point de vue différent, dévoilant avec humour le quotidien de la tribu à travers les yeux et le commentaire d’Olisarali lui-même. On assiste donc au conseil des hommes où chacun est libre de parler, du plus jeune au plus ancien, à la préparation du repas ou encore à la punition des jeunes par les plus vieux.

C’est un regard descriptif et compréhensif qui respecte une distance égale entre le filmé et le filmeur ce qui est plutôt rare dans les documentaires anthropologiques où réside encore trop souvent une vision en œillère sur une réalité analysée selon des codes occidentaux provoquant une interprétation biaisée par un sentiment de supériorité d’une culture à une autre. La réalité filmée est davantage un objet de curiosité qu’une découverte faite d’échanges égaux. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore, les femmes Mursis, connues pour porter des labrets labiaux (les « femmes-plateaux ») demeurent incomprises par l’Occident qui voit dans cette pratique un acte de barbarie innommable.

Avec le film de Ben Young, il n’en n’est rien grâce à l’usage de la caméra participative qui devient un personnage au même titre qu’Olisarali ou son frère. Comme cette vieille femme qui s’adresse à nous en un plan en face caméra édifiant, déclarant que les Mursis sont des êtres humains comme tous les autres et non des animaux. Olisarali Olibui a compris la force des images et comme il le dit lui-même « ce que je filme aura bien plus d’impact que les balles de mon kalachnikov ». D’où le choix du titre qui, en anglais, joue sur une double acceptation du terme shooting (tourner/tirer).

« Shooting with Mursi » est un portrait authentique, intime, original et inédit d’une tribu, d’un peuple, d’hommes et de femmes qui vivent différemment. Olibui a su grâce à l’aide de Ben Young leur donner une voix, la leur.

Marie Bergeret

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Millenium 2011 : Festival international du Film Documentaire

milleniumLe Festival Millenium propose depuis 2009 un lieu de rencontres et d’échanges d’idées sur le rôle que le cinéma documentaire pourrait jouer aujourd’hui dans la compréhension et l’expression des individus et des communautés. Ce festival met à l’honneur le travail de documentaristes du monde entier dont l’œuvre cherche à explorer des objectifs qui sont le reflet des grands idéaux de l’humanité, tels que ceux-ci ont été définis par les Nations Unies au début du millénaire.

Pour sa troisième édition, qui s’est déroulé du 8 au 14 juin derniers à Bruxelles, le festival a accueilli de nombreux artistes et personnalités dont journaliste Ignacio Ramonet, l‘écrivain Gilles Lipovetzky, les réalisateurs Cheick Oumar Sissoko, Mohamed Al-Daradji, Gilles Remiche, et Noa Ben Hagai.

Retrouvez dans ce focus :

La critique de « L’Orient à petit feu » de Jacques Debs (Liban, France, 2001)

La critique de « Molf-e Gand » de Mahmoud Rahmani (Iran, 2009)

La critique de « Shooting With Mursi » de Ben Young (Royaume-Uni, 2009)

La critique de « Mélodies en sous-sol » de Sébastien Cools (Belgique, 2010)

Le palmarès du 3ème Festival Millenium

Cartoon d’Or 2011, les 6 nominés

Le Cartoon d’Or est le prix européen pour le meilleur film d’animation court. La cérémonie des prix 2011 se déroulera lors du Cartoon Forum Polska le jeudi 15 Septembre à Sopot (Pologne). Les 6 courts métrages nommés seront projetés devant les participants au Forum Cartoon; le gagnant recevra un trophée accompagné d’une aide financière de 10.000 euros. Cette année, le jury était composé de Stéphane Bernasconi (France), Tony Loeser (Allemagne) et Victor Maldonado (Espagne).

Les candidats

* Mobile de Verena Fels – Allemagne, 2010, 6’25 »- Prod: Filmakademie Baden-Württemberg

* Chemins de la haine de Damian Nenow – Pologne, 2010, 10 ‘- Prod: Image Platige

* Pivot de André Bergs – Pays-Bas, 2009, 5 ‘- Prod: Productions Luster Il

* Le monde extérieur de David O’Reilly – Irlande, 2010, 17 ‘- Prod: David OReilly Animation & DETAiLFILM

* The Gruffalo de Jakob Schuh & Max Lang – UK / Allemagne, 2009, 27 ‘- Prod: Magic Light Pictures en association avec Studio Soi

* Le petit garçon et la Bête de Johannes Weiland & Uwe Heidschötter – Allemagne, 2009, 6’30 »- Prod: Studio Soi

P comme Les Parallèles

Fiche technique

Synopsis : Paris, aujourd’hui. Les destins croisés de trois personnages, réunis malgré eux à cause du retour en France d’un homme d’affaire. Edgard, impliqué dans une affaire de corruption. Simon, son fils, tourmenté. Benjamin, un compositeur solitaire. Et une jeune femme, Louise. Quatre vies vont ainsi basculer et finiront par se croiser de manière inexorable.

Genre : Fiction

Pays : France

Année : 2004

Durée : 31′

Réalisation : Nicolas Saada

Scénario : Nicolas Saada

Image : Yorick Le Saux

Son : Brigitte Taillandier

Montage : Julien Leloup

Musique : Nicolas Errera

Interprétation : Géraldine Pailhas, Mathieu Amalric, Jonathan Zaccai, Frédéric Epaud, Edouard Lehman, Agathe Natanson, Bernard Verley

Production : 4 A 4 Productions

Article associé : la critique du film

Ouverture des inscriptions de la 20ème édition du Festival du film de Vendôme

La 20ème édition du Festival du film de Vendôme se déroulera du 2 au 9 décembre 2011. Les inscriptions en ligne sont ouvertes jusqu’au 9 septembre 2011. Les conditions pour postuler sont les suivantes :

Compétition nationale :

1- Film terminé après le 1er janvier 2010
2- Durée maximum : 59 min
3- Support de projection : 35 mm (son optique), Beta SP, Beta Num, DV, DV Cam
4- Pays de production : France (pays de production principal et coproduction)
5- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai
6- Seuls les films ayant reçu une aide sélective des collectivités territoriales ci-dessous peuvent participer à la compétition nationale.

Région: Alsace, Agence culturelle d’Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Guadeloupe, Ile-de-France, Arcadi, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Réunion, Rhône-Alpes, Rhône-Alpes Cinéma.

Départements : Alpes-Maritimes, Ardèche, Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Côtes d’Armor, Deux-Sèvres, Eure, Finistère, Haute-Savoie, Isère, Loire-Atlantique, Lot, Sarthe, Seine-Saint-Denis (cinéma93, périphérie), Val-de-Marne, Vosges.

Villes et Communautés urbaines : Paris, CU de Strasbourg.

Vous serez amenés à compléter des informations concernant les aides à la production (étape 4.2)

Compétition européenne

1- Film terminé après le 1er janvier 2010
2- Durée maximum : 40 min
3- Support de projection : 35 mm son optique, Vidéo (Beta SP, Beta Digital, DV, DV Cam)
4- Pays de production : Etats Membres de l’Union Européenne
(27 pays de l’UE sauf France), pays de l’espace économique européen (Islande, Liechtenstein et Norvège) ainsi que Suisse et Croatie.
5- Seuls les films ayant reçu une aide sélective d’une collectivité territoriale peuvent participer à la compétition européenne
6- Genres acceptés : fiction, documentaire, animation, expérimental, essai

Postulez en ligne sur www.filmfestplatform.com
Toutes les informations sur le site du festival : www.vendome-filmfest.com