Brussels Short Film Festival 2011

La 14ème édition du Brussels Short Film Festival s’est déroulée du 28 avril au 8 mai. Une programmation ambitieuse en quantité et éclectique en genre, avec pas moins de 316 courts en et hors compétition !

Découvrez dans ce focus :

L’interview d’Ann Sirot et de Raphaël Balboni

La critique de « The Wind is Blowing on My Street » de Saba Riazi (Iran, États-Unis)

La critique de « Music For One Apartment And Six Drummers » de Ola Simonsson et Johannes Starjne Nilsson (Suède)

La critique de « La Version du loup » d’Ann Sirot et Raphaël Balboni (Belgique)

L’interview de Sahim Omar Kalifa

Le reportage “Guerre et Paix”

La critique de « Je vais à Disneyland » d’Antoine Blandin (France)

Le palmarès

Les films en compétition internationale

Les sélections nationales

Retrouvez également nos anciens sujets en rapport avec le festival :

Le critique de « Thermes » de Banu Akseki, Belgique, 2010

– L’interview de Banu Akseki

La critique de « Les arbres naissent sous terre » de Sarah Brûlé, Manon Brûlé, Belgique, 2010

La critique de « Nuit blanche » de Samuel Tilman, Belgique, 2010

La critique de « Pour toi je ferai bataille » de Rachel Lang, Belgique, 2010

La critique de « Stardust » de Nicolas Provost, Belgique 2010

L’interview de Nicolas Provost

La critique de « Moja biedna glowa » de Adrian Panek, Pologne, 2009

La critique de « Aprilis Suskhi » de Tornike Bzavia, Géorgie, 2010

L’interview de Tornike Bziava

La critique de « A lost and found box of human sensations« , Martin Wallner & Stefan Leuchtenberg, Allemagne, 2010

La critique de « Big Bang Big Boom« , Blu, Italie, 2010

La critique de « All Flowers in Time » de Jonathan Caouette, USA/Canada, 2010

– L’interview de Jonathan Caouette

La critique de « Autumn Man« , Jonas Selberg Augustsén, Suède, 2010

La critique de « Splitting the Atom« , Edouard Salier, France, 2010

Hommage à Michel Boschet @ l’Animathèque de l’Afca

La prochaine Animathèque de l’Afca qui rendra hommage à Michel Boschet aura lieu le mardi 17 mai 2011 à 19h30 au Cinéma Le Denfert, à Paris (14e).

Michel Boschet, cofondateur de la société de production Les Films Martin-Boschet avec André Martin (1925-1994), est décédé le 29 novembre 2010 à
Lorgues, à l’orée de sa quatre-vingt-quatrième année. Ensemble, ils réalisèrent des courts métrages ainsi que deux émissions de télévision sur l’ani-
mation, et Michel Boschet signa de nombreux films publicitaires, éducatifs et scientifiques. Ils menèrent aussi une action importante de défense de l’animation, organisant à Cannes les premières rencontres du cinéma d’animation en 1956 et 1958. Ils ont participé à la fondation
de l’Afca, aux côtés, entre autres, de Raymond Maillet et de Paul Grimault.

michel

Séance animée par Jean-Baptiste Garnero chargé d’études documentaires aux Archives françaises du film / Centre national de la cinématographie en présence de quelques-uns des anciens collaborateurs et amis de Michel Boschet.

Consulter le programme détaillé sur le site de l’AFCA

Infos pratiques

Cinéma Le Denfert 24 place Denfert Rochereau, Paris 14e M° Denfert Rochereau
Tarif unique : 5 euros
Durée de la séance : 2 heures 30 environ
Gratuit sur présentation de la carte d’adhérent Afca ou d’une invitation, dans la limite des places disponibles
Rens. Afca : 01 40 23 08 13 contact@afca.asso.fr, www.afca.asso.fr

J comme Je vais à Disneyland

Fiche technique

Synopsis : Calvin, huit ans, témoigne d’un regard étrange sur sa vie quelque peu chaotique.

Genre : Animation

Pays : France

Année : 2009

Durée : 3’03 »

Réalisation : Antoine Blandin

Scénario : Antoine Blandin

Image : Antoine Blandin

Son : Antoine Blandin

Musique pré-existante : Ez3kiel

Montage : Antoine Blandin

Animation : Antoine Blandin

Production : Ecole des Métiers du Cinéma d’Animation

Article associé : la critique du film

14ème Brussels Short Film Festival – Le palmarès

Palmarès International

Jury du Festival: Alice Butaud, Pauline Etienne, Guillaume Malandrin, Niels Schneider

– Le Grand Prix du Festival : Apele Tac de Anca M. Lazarzscu (Allemagne – 28’ – 2011)

– Le Prix Spécial du Jury : I Love Luci de Colin Kennedy (Angleterre – 12′ – 2009)

– Le Prix d’Interprétation Féminine : Lana Baric pour Žuti Mjesec de Juric Zvonimir (Croätie – 17’10’’ – 2010)

– Le Prix d’Interprétation Masculine : Mariusz Bonaszewski pour Moja Biedna Glowa de Adrian Panek (Pologne – 22’ – 2009)

– Le Prix du Public : L’accordeur de Olivier Treiner (France – 13’30 – 2010)

Palmarès National

Jury du Festival: Bénédicte Bourgois, Yves Hinant, Sandrine Waller

– Le Grand Prix National : Badpakje 46 de Wannes Destoop (Belgique – 15’ – 2010)

Mention Spéciale pour Memee de Evelyn Verschoore

– Le Prix de la Communauté francaise : Dimanches de Valery Rosier (Belgique – 15’54” – 2011)

– Le Prix d’interpretation féminine : Charlotte Vandermeersch pour Marie de Jozefien (Belgique – 17’ – 2010)

– Le Prix d’interpretation masculine : Jean-Jacques Rausin pour Mauvaise Lune de Méryl Fortunat-Rossi & Xavier Seron (Belgique – 28’ – 2011)

– Le Prix de la Critique : Filomena de Julio Lopes (Belgique – 14’45’’ – 2010)

Mention Spéciale pour Dimanches de Valery Rosier

– Le Prix Be TV : Dimanches de Valery Rosier (Belgique – 15’54” – 2011)

Mention Spéciale pour La Version du Loup de Ann Sirot & Raphaël Balboni

– Le Prix TV5 Monde : Thermes de Banu Akseki (Belgique – 25’ – 2010)

– Le Prix du Public : Mauvaise Lune de Méryl Fortunat-Rossi & Xavier Seron (Belgique – 28’ – 2011)

Mardi 10. Soirée Bref « Carte blanche au Festival Côté court »

Du 15 au 25 juin 2011, le festival Côté court fêtera ses 20 ans. Comme chaque année, les deux compétitions, fiction et expérimental-essai-art vidéo, exploreront les territoires du cinéma contemporain. Résolument fidèle à sa ligne artistique, à la découverte d’un cinéma différent et indépendant, le festival a choisi cette année de mettre en résonance la relation riche et complexe entre le cinéma (ou la vidéo) et les autres arts (arts plastiques, danse, musique, écriture, performance…). La 20e édition sera aussi l’occasion de faire un retour sur 20 ans de courts métrages, avec une proposition de films qui ont pu être sélectionnés ces dernières années, et l’occasion aussi de redécouvrir les premiers films de cinéastes aujourd’hui reconnus. (Jacky Évrard, délégué général du festival)

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Programmation

La force des choses de Alain Guiraudie (1997, 35 mm, couleur, 16 mn.)

Scénario : Alain Guiraudie. Image : Antoine Héberlé. Montage : Pierre Molin. Son : Frédéric de Ravignan. Musique : Gloria Sovran. Interprétation : Nicolas Morgan, Martial Petit, Polo, Sandra Casellini et Olivier Romey. Production : Hulot Production.

Dans une forêt d’Obitanie, trois jeunes guerriers hors du temps sont à la recherche d’une jeune fille enlevée par un bandit.

Une robe d’été de François Ozon (1996, 35 mm, couleur, 15 mn.)

Scénario : François Ozon. Image : Yorick Le Saux. Montage : Jeanne Moutard. Son : Benoît Hillebrant. Musique : Sheila. Interprétation : Frédéric Mangenot, Lucia Sanchez et Sébastien Charles. Production : Fidélité Production.

C’est l’été. Sébastien aime Sheila. Lucia aime les garçons. Et, Frédéric, lui, veut simplement se faire bronzer…

Les vacances de Emmanuelle Bercot (1997, 35 mm, couleur, 18 mn.)

Scénario : Emmanuelle Bercot et Marcia Romano. Image : Stephan Massis. Montage : Julien Leloup. Son : Pierre André et Navjot Hansra. Interprétation : Catherine Vinatier, Isild Le Besco, Michaël Fitoussi, Nagim Bendidi, Dominique Bouchard, Frédéric Niedermayer, Alejandra Flichman et Béatrice Talman. Production : La Fémis.

À la veille des vacances, Anne n’a pas assez de sous pour emmener sa fille passer quelques jours loin de leur petite ville de province. Elle va tout faire pour trouver la somme nécessaire…

Nice de Maud Alpi (2008, 35 mm, couleur, 25 mn.)

Scénario : Maud Alpi. Image : Julien Poupard. Montage : Laurence Larre. Son : Emmanuel Croset et Philippe Deschamps. Interprétation : Sacha Gorce, Brigitte Sy, Patrick Moya, Abir Kraiem, Marie Nicolle, Pascal Giovannetti, Christian Paccoud et Hong-Mai Thoma. Production : Mezzanine Films.

Fin d’adolescence. Martial revient à Nice, sur les traces de sa mère.

Julia et les hommes de Thierry Jousse (2003, 35 mm, couleur, 32 mn.)

Scénario : Thierry Jousse. Image : Olivier Chambon. Montage : Albane Penaranda. Son : Cédric Deloche. Musique : André Popp. Interprétation : Philippe Katerine et Julia Faure. Production : Les Films Hatari.

Entre une conversation sur la séduction et des moments de sa vie intime, Julia face à l’amour et à ses contradictions.

Mardi 10 mai : Séance à 20h30

MK2 Quai de Seine
14 Quai de la Seine
75019 Paris
M° Jaurès ou Stalingrad

Prix Jean Vigo remis à La dame au chien de Damien Manivel

Depuis 1951, le prix Jean-Vigo, créée par Claude Aveline, en hommage au réalisateur Jean Vigo, récompense un réalisateur français pour son indépendance d’esprit et la qualité de sa réalisation. Depuis 1960, un palmarès distingue les longs métrages et les courts métrages. Mercredi soir, le Prix Jean Vigo, qui fête cette année ses 60 ans, a été décerné au film « Les chants de Mandrin » de Rabah Ameur-Zaimeche. Côté courts, c’est « La dame au chien » de Damien Manivel qui a été distingué par le jury. Un Prix Spécial a également été remis au cinéaste Jean-Marie Straub pour l’ensemble de son oeuvre.

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Dans un communiqué adressé à l’AFP, les organisateurs rappellent que le Prix Jean Vigo entend distinguer des cinéastes dont les « réalisations se caractérisent par leur indépendance et l’originalité de leur démarche ».

« Les Chants de Mandrin », ont-ils estimé, se distingue par « sa liberté, sa poésie et son esprit de joyeuse contrebande ».

Le jury a également distingué pour le court-métrage Damien Manivel, qui a signé cette année « La Dame au chien », relevant « une incongruité et une audace peu commune pour un premier film ».

Par ailleurs, un Prix « Spécial » a été attribué à Jean-Marie Straub, cinéaste confidentiel et respecté qui fut l’assistant de Jacques Rivette, dont le jury a salué un « oeuvre exemplaire » tissé conformément à une « ligne de conduite indépendante, originale et toujours novatrice ».

Retrouvez l’interview de Damien Manivel et la critique de La dame au chien de Damien Manivel

Un court-métrage d’animation de Spike Jonze à la Semaine de la critique

Spike Jonze présentera son film d’animation, « Mourir auprès de toi », co-réalisé avec Simon Cahn, en avant-première à la Semaine de la Critique, à Cannes.

Making of du film

Syn. : La nuit tombe, un vieux libraire parisien ferme sa petite boutique. Les personnages des couvertures de livres disposés sur les étagères se réveillent. Une histoire d’amour naît entre Mina (la fiancée de Dracula) et le squelette de Macbeth.

Le réalisateur américain Spike Jonze présentera en avant-première mondiale un court métrage d’animation, Mourir auprès de toi, au cours de la Semaine de la critique, les 14 et 15 mai prochains à Cannes. Il sera projeté en séance spéciale avant Walk Away Renée, le film de Jonathan Caouette. Désormais bien connu du monde du cinéma, depuis ses deux films : Dans la peau de John Malkovich et Adaptation, et récemment grâce à l’admirable adaptation du livre pour enfants Max et les maximonstres. Spike Jonze créera donc l’événement cette année pour le cinquantième anniversaire de la Semaine internationale de la critique. Le film, d’une durée de 6 minutes a été co-réalisé avec le photographe, Simon Cahn. La styliste Olympia Le Tan est aussi de la partie.

Info publiée sur Toutelaculture.com

Gérard Courant : « Mon cinéma peut être ethnographique, militant, même expérimental dans certains cas, mais c’est avant tout du cinéma »

Gérard Courant a filmé plus de 2000 personnalités artistiques dont Jean-Luc Godard, Manoel de Oliveira, Wim Wenders, Philippe Sollers, Terry Gilliam, Samuel Fuller, Ettore Scola, Merzak Allouache F.J. Ossang, Boris Lehman, Jonas Mekas, Philippe Garrel, Maurice Pialat et Laszlo Szabo. Son idée ? Le Cinématon, une galerie de portraits filmés démarrée en 1978, obéissant à plusieurs règles : un gros plan fixe muet de 3 minutes 20 secondes dans lequel chaque personne filmée est libre de faire ce qu’elle veut (prendre le filmeur à partie, se mettre en scène, rester passive …). Au fil du temps, Gérard Courant, par ailleurs auteur de bon nombre de courts et de longs métrages, a ainsi constitué une impressionnante mémoire sur l’art, toujours en cours de tournage, sans réel clap de fin. Rencontre ailleurs, en parole, le temps dans la poche.

On te voit filmer beaucoup de gens pendant le festival. Comment choisis-tu les prochaines personnes du Cinématon ?

À Dubaï, c’est une occasion rêvée pour moi de filmer des personnalités du cinéma, des metteurs en scène, des acteurs, des journalistes que je ne rencontrerais probablement sans doute plus jamais de ma vie. Tant que je suis là, j’en profite. Avoir à portée de ma caméra ces personnes que je ne connaissais même pas avant pour la plupart, c’est presque un miracle. Il y a deux cas, ceux dont je connais très bien le travail et les autres dont je découvre l’œuvre après les avoir filmés. Pour moi, c’est quelque chose de très réactif, de très vivant.

Ces images sont considérées comme brutes. Une fois filmées, elles sont quasiment terminées. Tu rajoutes juste des encarts…

Oui, sauf que depuis le mois de décembre dernier, je les transforme en noir et blanc. Les neuf premiers Cinématons en 16 mm étaient en noir et blanc. En 1978, quand je suis passé au Super 8 pour le dixième, en France on ne pouvait plus trouver de pellicule noir et blanc en Super 8 car le responsable cinéma de Kodak l’avait retirée du marché. Quand il est parti à la retraite en 1991, son remplaçant a remis le noir et blanc en service, mais à ce moment-là, je n’ai pas pris le train en marche parce que j’avais déjà fait 1500 Cinématons en couleur. J’y reviens maintenant car j’ai tiré profit de nombreuses expériences d’autres films tournés en noir et blanc. J’ai vu des résultats intéressants et c’est proche à ce que je voulais faire au début.

Est-ce aussi une façon de revenir au cinéma muet ?

Oui, mais pas seulement. J’aime beaucoup le noir et blanc en général, pas seulement dans l’époque du muet. J’ai toujours préféré le noir et blanc même si mes films sont surtout en couleurs. Je trouve que le rendu est beaucoup plus proche de l’éthique, de l’âme du cinéma.

C’est important pour toi d’être éthique ?

Oui, bien sûr. J’essaie de retrouver l’âme profonde du cinéma. Certains journalistes disent que je suis le continuateur des frères Lumière. En 2007-2008, en tournant des films avec un téléphone portable prêté par le Festival Pocket Film, je suis arrivé à des résultats qui m’ont complètement étonné. Je retrouvais l’esprit, l’effet des tous premiers films du cinéma.

Est-ce qu’à cette époque, tu as poursuivi ton projet en filmant avec un téléphone portable ?

Non, j’aurais pu, mais on m’avait fait la commande d’un long métrage et j’ai tourné énormément de films pour mes Carnets filmés. Je n’avais pas assez de temps pour les Cinématons, j’aurais pu en faire quelques-uns seulement.

Tu es passé du 16 mm au Super 8 et à la DV. Qu’est-ce qui t’incite à changer ainsi de format ?

J’ai utilisé énormément de formats, même en 35 mm, en vidéo. Bien avant la DV, les Cinématons ont commencé en 2006 avec la vidéo, mais ça faisait très longtemps que je travaillais avec ce format sur mes autres projets. J’ai même fait de la vidéo avant le Super 8. Maintenant, la mini DV est idéale pour les Cinématons et pour mes Carnets filmés. Ça a changé énormément de choses pour moi, ça m’a permis de faire énormément de films que j’avais envie de faire, mais que je ne faisais pas. Je peux les faire aujourd’hui, je rattrape le temps perdu. La mini DVD est aussi liée au montage. Quand je faisais un long il y a 20 ou 30 ans, ça me mettait des mois pour le finaliser. Aujourd’hui, en quelques semaines, c’est fait, monté, mixé. Comme je suis un gros filmeur, ça me permet d’avancer, de défricher. J’ai toujours appris le cinéma en faisant des films et chaque film m’a permis d’apprendre de nouvelles choses pour le prochain, à la façon d’un laboratoire.

Il y a eu des influences mutuelles entre les Cinématons et tes autres projets ?

Oui, tout est lié. Je pense que je n’aurais jamais pu faire que les Cinématons et que je n’aurais pas pu faire que mes autres films. Il m’est arrivé de filmer des gens dans les Cinématons et de me dire qu’il fallait absolument continuer à travailler ensemble sans savoir que les projets deviendraient des longs métrages. J’ai aussi pu exploiter le travail sur l’image du Cinématon en utilisant des des plans très longs, en jouant avec la durée ailleurs.

C’est vrai que tes Cinématons pourraient s’apparenter à des bouts d’essai…

On peut y voir mille choses, c’est ça qui est intéressant, c’est pour cela que je continue. Si ce n’était pas aussi élargi sur la vie, j’aurais sans doute arrêté avant.

Au niveau de l’apprentissage de l’être humain, tu repères des éléments ?

Oui, parce que chaque Cinématon est une rencontre, une expérience pour les deux personnes. On apprend toujours. Quand je commence un film, c’est comme si je repartais à nouveau de zéro, souvent je me dis que c’est mon dernier film.

À la différence près que tu n’envisages pas d’arrêter les Cinématons ?

Ah, si, je me suis arrêté plusieurs fois. Pendant des mois, je n’ai pas tourné parce que j’étais sur d’autres projets ou parce que je n’avais pas le temps. Et à chaque fois, ça repartait par rapport à une autre rencontre. Mais je ne sais pas du tout ce qui va se passer demain.

On rattache parfois ton travail au cinéma expérimental. C’est un mot qui te convient ?

Je fais du cinéma, point. C’est déjà une belle chose. Pourquoi essayer de rétrécir le cinéma en lui adjoignant un mot ? Mon cinéma peut être ethnographique, militant, même expérimental dans certains cas, mais c’est avant tout du cinéma.

À partir du moment où les gens arrivent préparés devant toi pour un Cinématon, est-ce que ça te pose problème ou préfères-tu ne pas prendre parti ?

Ça ne me gêne pas du tout, je tiens à ce que tout ce que la personne va faire devant ma caméra vienne d’elle à 100 % et je me refuse à l’influencer ou à lui donner le moindre conseil. Le principe, c’est qu’elle décide de ce qu’elle va faire dans ses regards, dans ses gestes. Mon choix, c’est de la laisser libre, je ne veux pas l’influencer. Je ne suis pas frustré car dans d’autres projets, je peux me montrer directif avec les gens.

Pourquoi les gens qui ne savent pas ce qu’est le Cinématon sont-ils plus authentiques que les autres ?

Le résultat est en général plus intéressant quand je filme des personnes qui n’en ont jamais vu ou entendu parler. Ils sont beaucoup plus libres. Comme ils n’en ont pas vu, ils ne s’y réfèrent pas et cette liberté-là passe sur l’écran.

Au début du projet, l’idée était de récolter des images puisqu’il n’y en avait pas ou peu sur des personnalités artistiques. Avec le temps, des images, des documentaires sont apparus sur ces mêmes personnes. Est-ce que ta démarche est comprise différemment ?

Ma chance, c’est que j’ai mis au point un dispositif très radical qui donne des résultats très particuliers. On est obligé de se mettre à nu, ce n’est pas comme la télévision qui est une brosse à reluire. C’est vrai que je m’étais posé la question, que je me disais que peut-être dans les années futures, on allait filmer de plus en plus, et que le Cinématon allait peut-être perdre son intérêt. Mais quand je vois ce qui est filmé aujourd’hui, au contraire, le projet a encore plus de pouvoir qu’au départ.

Sur ton site, tu lances un appel à dons. Tes Cinématons n’ont pas de producteur ?

Un producteur qui produise pendant 33 ans, ça n’existe pas. Un travail sur une telle durée, ça n’existe pas au cinéma.

Quand tu te filmes entre la première et la dernière fois, que vois-tu à part le temps qui passe ?

Ce n’est pas parce que je connais parfaitement les Cinématons que je vais maîtriser l’image. Je suis exactement comme la première fois. Je n’essaye pas de jouer un personnage. Beaucoup de personnes essayent de le faire et se révèlent complètement. Comme je le sais, quand je me filme, je me laisse aller, je ne joue pas de personnage.

Dans ta filmographie, il y a beaucoup de courts. Qu’est-ce qui t’incite à travailler cette forme-là ? Est-ce pour des questions de budget ?

Non, pas du tout, j’ai fait 130 longs métrages. Par rapport au sujet, un film peut faire 8 minutes, un autre, deux heures. Je ne me pose jamais la question si je vais faire un court ou un long. Je ne fais pas de séparation.

On parle beaucoup Éric Rohmer qui n’a pas voulu apparaître dans le Cinématon. Luc Moullet, non plus, n’a pas voulu être filmé.

C’est une coquetterie de Moullet de ne pas être dans les Cinématons, mais je me rattrape de ne pas l’avoir filmé là pour le filmer dans d’autres situations, d’autres projets.

Propos recueillis par Katia Bayer

Le site de Gérard Courant : www.gerardcourant.com

Festival Silhouette 2011, inscriptions toujours ouvertes

Le Festival Silhouette fête sa première décennie du 27 août au 4 septembre 2011. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 22 mai.

Rendez-vous sur la plateforme d’inscription en ligne Short Film Depot pour enregistrer votre film :

Date limite d’inscription : 22 mai 2011
Frais d’inscription : gratuit
Films terminés après le 1er septembre 2009
Durée maximale : 60 minutes (35′ pour les documentaires)
Pays de production : tous
Formats de projection : 35 mm, Digital Betacam, Betacam SP DV, DV Cam (Pal)
Genres acceptés : tous

EN

Submission deadline: May 22nd, 2011
Entry fee: no fee

Requirements :
1) Films completed after : 1st September 2009
2) Maximum running time : 60 minutes (Documentary : 35min.)
3) Country of production : all
4) Screening formats : 35 mm, Digital Betacam, Betacam SP DV, DV Cam (Pal)
5) Genres accepted : all

Link :  Short Film Depot

Taba de Marcos Pimentel

Les dates de sa découverte sont légèrement dépassées, mais son souvenir reste encore en mémoire. Trouvé à Dubaï, « Taba » du Brésilien Marcos Pimentel  enregistre les battements de villes contemporaines au cœur des rues et des ruines de celles-ci, sur un mode documentaire et contemplatif.

Plusieurs fois par an, Marcos Pimentel se rend à Cuba, à l’EICTV, l’école de cinéma et de télévision, où il encadre les films de fin d’études du département documentaire. Le reste du temps, il s’occupe en faisant des films. Commencée en 2009, sa trilogie urbaine et tribale comprend « Polis » et « Urbe », deux aperçus de la ville, de l’urbanisme, de la construction et de la déconstruction, de la vie et de la mort, de visages et de corps. « Taba », son dernier-né s’installe lui aussi dans la rue, plateau naturel et imprévu par excellence, en collectant des images de murs graffités et de rencontres improbables avec les humains qui les frôlent.

Avec ce film, le réalisateur donne à voir la ville autrement. Par le biais d’une caméra de surveillance, par des chiens qui aboient, par des plans de bâtisses fissurées, par des regards fixes, par une clé de sol tatouée sur une épaule, par l’errance d’un sac plastique, il filme ce qu’on ne voit pas, cette succession de détails devant lesquels on passe quotidiennement sans s’arrêter ou sur lesquels on ne porte qu’un regard vide, distrait, inexpressif. Ce qui est bien regrettable quand on réalise que les murs véhiculent aussi notre histoire et offrent un moyen d’expression libre, à portée de bon nombre d’anonymes.

« Taba » a demandé du temps, comme l’explique le réalisateur. « J’ai beaucoup attendu, j’étais en quête d’interactions. Chaque jour, j’étais dans la rue. Parfois, on attend toute la journée et rien ne se passe, et puis, parfois, quelque chose survient tout d’un coup sans qu’on l’ait anticipé.  » Que des bras géants tentent d’agripper les passants sur un mur ou qu’un matelas discount fasse signe de la main dans la rue, quand cela survient, le documentaire prend évidemment tout son sens. Les images de Pimentel, dénuées du moindre commentaire, offrent leur lot d’impressions, fruits des contrastes et des contradictions des grands centres urbains. Avec « Taba », l’expérience urbaine n’est plus la même. On se (re)met à scruter les affiches dans le métro et on (re)part en rue en quête de détails insolites ou tout simplement émouvants.

Katia Bayer

Consulter la fiche technique du film

T comme Taba

Fiche technique

Synopsis : Parmi les débris et les vestiges de villes contemporaines, les nouveaux guerriers urbains improvisent quotidiennement dans les rues et les ruines. Des représentants de différentes tribus font usage de la guerre quotidienne pour la survie dans un territoire inégal en déséquilibre perpétuel.

Genre : Documentaire

Durée : 16’

Pays : Brésil

Année : 2010

Réalisation : Marcos Pimentel

Scénario : Marcos Pimentel , Ivan Morales Jr.

Image ; Matheus Rocha

Son : Pedro Aspahan

Montage : Ivan Morales Jr.

Montage son : O Grivo

Mixage son : O Grivo

Prdocution : Tempero Filmes Do Brasil

Article associé : la critique du film

Apéro Projo, Carte Blanche à la Maison du Film Court

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1ère partie (45min)

– KICKS de Erwan Mitard (2010 – 12’) :

Jonas erre dans les rues, hanté par des images de guerre. Il entre finalement dans un bar de nuit où il fait la rencontre de Melody.

– LA METAPHORE DU MANIOC de Lionel Meta – Ether Productions (2010 – 15′) :

Yaoundé, à l’aube. Coco, camerounais d’une vingtaine d’années, conduit dans son taxi une jolie jeune femme. Sur la route de l’aéroport, il lui fait la cour. Mais celle-ci paraît absente. Mélancolique, elle regarde les rues de la ville qu’elle quitte.

– BY THE KISS de Yann Gonzalez – Epicentre Films (2006 – 5′) :
Nuit. Baisers. Le coeur dévoré.

– CHUTE LIBRE de ABINUN (2010 – 13′) :
Expérimental

2ème partie (35min)

– LA CHAMBRE NOIRE de Jérôme Meynardie – Paradoxal/Coop n’court (2011 – 15′) :
Dans une chambre, une photographe met en place des éclairages pour une future séance photo. Un couple met en scène une soirée à deux dans un but inconnu.

– ON NE MOURRA PAS de Amal Kateb – Les Films au Long Cours (2010 – 20′)

Oran. Vendredi. Eté 1994. Après un reportage à Kaboul, Salim revient dans sa ville à l’heure de la prière. Il retrouve Houria, la femme qu’il aime, cachée dans un appartement clandestin. Pour fêter leurs retrouvailles, Salim sort une bouteille de vin, dénichée en Afghanistan. Seulement voilà, Houria n’a pas de tire-bouchon.

Rendez-vous le vendredi 6 mai à 20H pour discuter et à 21H pour la projection.
Café de Paris
158 rue Oberkampf – 75011 Paris
Métro : Ménilmontant (L2)
Infos en + : https://www.facebook.com/event.php?eid=194588317251105

Festival national du film d’animation, appel à films

Appel à films

La 18e édition du Festival national du film d’animation aura lieu du 9 au 15 décembre 2011. Le Festival a pour vocation la diffusion et la promotion du cinéma d’animation en général et du court métrage d’animation en particulier. Avec la projection de 150 à 250 films environ, selon les éditions, toutes séances confondues, cette manifestation présente en compétition la création française contemporaine, et en parallèle des programmes spéciaux, rencontres, ateliers, master class, expositions…. La sélection des films est ouverte. Peuvent être présentées toutes productions françaises ou coproductions à majorité française, réalisées image par image, de toute durée et achevées après le 1er juillet 2010.

Deux sections compétitives : Courts métrages professionnels et films de fin d’études.
Inscription et règlement festival via la plate forme en ligne www.le-court.com
Date limite d’inscription : 13 juin 2011

Concours pour la création de la bande-annonce

En partenariat avec le site Fous d’Anim’, l’Association Française du Cinéma d’Animation lance un concours pour la création de la bande-annonce officielle de la 10e fête du cinéma d’animation qui se tiendra en octobre 2011 sur tout le territoire, dans le cadre d’un DEFIDEFOUS. Rendu des films jour officiel de l’été, le Mardi 21 juin 2011

Règlement en ligne sur le site www.fousdanim.org/defis/

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RENSEIGNEMENTS
tél. 01 40 23 08 13 – contact@afca.asso.fr – www.afca.asso.fr

Yorgos Zois : « Voir à quel point Theo Angelopoulos s’est battu comme un nouveau venu pour obtenir de l’argent, trouver des acteurs et tourner a été la meilleure leçon d’humilité pour moi »

Son film « Casus Belli » s’est laissé aimer à Venise, Clermont-Ferrand, Dubaï, et Bruxelles. Pour en savoir davantage sur la métaphore, les caddies et les enfants-dominos, c’est avec Yorgos Zois qu’il faut prendre rendez-vous.

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Tu as étudié le cinéma et les mathématiques. Est-ce qu’il y a des influences mutuelles entre l’art et la science ?

J’ai toujours combiné la science et l’art, je ne les ai jamais séparés. Les cadres, les synthèses sont les mêmes. Les grands scientifiques partent des bases pour créer quelque chose de neuf, les grands artistes aussi. La science m’a beaucoup aidé pour mon film.

« Casus Belli » serait-il donc une formule avec une combinaison de composantes et un résultat ?

Après avoir vu le film, beaucoup de gens m’ont dit qu’ils comprenaient que j’avais étudié les mathématiques. Moi, j’aimais vraiment l’idée de la file d’attente, et j’ai eu envie de la montrer de la manière la plus simple, la plus directe, la plus latérale, avec un travelling d’un point à l’autre.

Au début, le film n’était constitué que de files. Mais en me baladant à Berlin, j’ai vu un professeur pousser des enfants placés les uns derrière les autres, en file indienne. Ils ont commencé à tomber les uns sur les autres, en arrière, comme un domino. Je me suis dit : « Quelle drôle de manière pour les Berlinois d’éduquer leurs enfants !  » Le professeur m’a expliqué qu’il faisait ça pour un exercice de confiance, car il fallait avoir confiance dans la personne sur qui on allait tomber pour qu’elle nous rattrape. Si on n’avait pas confiance en l’autre, on pouvait tomber et se blesser. J’avais trouvé ce que je cherchais, c’était l’élément dramatique qui me manquait.

Le film a été sélectionné à Clermont-Ferrand dans le cadre du programme Euro Connection, mais le générique n’indique pas de partenaires européens. Y en a-t-il ?

Non, il n’y en a pas. A l’époque, la coproduction n’a pas pu se faire, le coproducteur bulgare n’a pas reçu d’argent, donc au final, on a fait le film nous-mêmes. Après coup, je me suis dit que ça aurait été risqué d’avoir deux files à Paris, deux à Athènes, et deux à Sofia. On pouvait aisément se figurer que ce qui se passait dans une capitale pouvait se passer ailleurs aussi. Je pensais que les gens à l’Ouest s’identifieraient au film, car c’est une métaphore des capitales et des crises européennes. Mais soudainement, les pays arabes ont voulu le film, on m’a dit que la séquence du domino leur rappelait la spirale de la violence qui a commencé dans ces pays. Ça a été une grande surprise pour moi car j’ai fait le film autour des capitales de l’Ouest et soudainement, le Moyen-Orient y a réagi.

Est-ce que ça te fait voir ton film différemment ?

Non, mon film est exactement le même, mais il se révèle sensible au moment et à la période historique que nous vivons.

On est effectivement tenté d’associer ton film à la crise économique grecque. On passe de l’abondance de nourriture à son absence la plus totale…

Oui, seulement, j’ai eu l’idée deux ans avant qu’elle n’ait lieu. Le film commence avec un caddie surchargé, irréel, le plus rempli que je n’ai jamais vu, et se termine avec de la nourriture présente à l’image juste pour vivre et survivre. Il y a un grand écart entre les deux, c’est normal que cela explose. L’expression Casus Belli est liée à la guerre, aux motifs de guerre. Souvent, ceux-ci sont apparentés à des raisons économiques. Mais en ce qui concerne la faim, la raison et la cause sont les mêmes, c’est ce qui m’a intéressé. Quelqu’un d’affamé éclate parce qu’il n’y a pas de nourriture, et pas pour d’autres passions. En Grèce, c’est un énorme problème. Des gens normaux, avec des jobs ordinaires ont faim et font la queue pour la soupe populaire, comme les sans abris.

Est-ce que ça a été difficile pour toi de filmer ce moment spécial où tous tes acteurs tombent les uns sur les autres ?

On a fait des répétitions pendant deux mois dans une école de danse, avec un chorégraphe. J’étais avec eux. Ça a été très difficile au début de se faire confiance. On ne pousse pas quelqu’un comme ça, et en plus, il faut le faire en synchronisation car la caméra doit suivre le mouvement, dans le même esprit qu’un domino. Mais on s’est beaucoup entraîné et quand on a tourné, ça s’est très bien passé.

Tu as travaillé avec Theo Angelopoulos. Qu’as-tu appris à ses côtés ?

J’ai été son assistant pendant un an et demi sur « The Dust Of Time ». Je faisais tout, je travaillais sur le scénario, le casting, … . Nous sommes des amis très proches. Il a beaucoup aimé le film, je le lui avais montré avant Venise, dès le premier montage.

Un jour, en étant chez lui, il m’a dit : « Yorgos, assieds-toi pour découvrir comment un homme qui a gagné des tonnes de prix ne peut pas trouver d’argent pour son prochain film ». Quand j’ai vu à quel point il s’était battu comme un nouveau venu pour obtenir de l’argent, trouver des acteurs, et tourner, ça a été la meilleure leçon d’humilité pour moi. Il a 72 ans, il s’est tellement battu, j’en ai 29, je devrais me battre 10 fois plus.

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Dans « Casus Belli » il y a une sorte de caddie fou qui fait penser au film « Rubber ». Avais-tu une bonne expérience en caddies avant le tournage ?!

Je n’avais aucune expérience sur le sujet, mais j’ai tout appris sur les caddies ! Il y a eu beaucoup de préparation. Chaque plan a nécessité la construction de cinq caddies différents. Les 25 secondes de course du caddie dans le tunnel ont demandé deux jours de tournage. En voyant un caddie rouler tout seul devant eux, les gens ont halluciné, ils se sont arrêtés, et ont applaudi après les prises. C’était un passage difficile car le caddie allait très vite, à la vitesse réelle.

Sur quoi travailles-tu dorénavant ?

J’ai un nouveau projet, « Utopia », très restreint en nombre d’acteurs sur un lieu qui n’est pas censé exister. Il va être fait sans fonds car rien ne fonctionne en Grèce et car on ne peut pas attendre éternellement que l’argent arrive.

Cela n’influence pas les films que tu veux faire ?

Cette idée, je ne l’ai pas eue parce qu’il n’y avait pas d’argent, je l’avais avant. Je l’ai faite parce que je voulais la faire. Sur « Casus Belli », il y avait une énorme équipe, maintenant, je n’ai besoin que de quelques personnes autour de moi. J’apprends à me restreindre !

Propos recueillis par Katia Bayer

Article associé :la critique de « Casus Belli »

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